Les impacts de la pollution sur la santé

Les impacts de la pollution sur la santé

Santé Une conférence a lieu ce mardi à l'hôpital civil sur les conséquences sanitaires du trafic routier
Arnaud Guiguitant

Arnaud Guiguitant

Le trafic routier à Strasbourg est-il dangereux pour la santé ? Avec ses axes embouteillés, son autoroute A 35 et ses 153 000 véhicules par jour, la ville et son agglomération font l'objet ce mardi soir d'une conférence à l'hôpital civil* sur les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé. « Une étude menée dans neuf villes en France, dont Strasbourg, a montré que les polluants, comme l'ozone ou le dioxyde d'azote, seraient responsables de 19 décès chaque année dans la CUS », révèle Cyril Pallarès, ingénieur à l'Aspa Alsace, l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air dans la région. Principales victimes des effets de la pollution, les personnes souffrant de maladies respiratoires : « Elles sont plus exposées et développent de l'asthme ou des bronchites chroniques », explique la pneumologue strasbourgeoise, Gabrielle Pauly.

Gaz d'échappement
Chose plus surprenante, l'habitacle d'une voiture peut se révéler nocif en cas de fort trafic automobile. Une étude de l'Aspa l'a démontré l'an dernier entre Colmar et Strasbourg. En fonction de la fluidité ou de la densité de circulation de l'A 35, les niveaux de concentration de particules fines à l'intérieur de votre véhicule peuvent varier de 1 à 10. Principaux responsables, les gaz d'échappement. « On a réalisé une expérience similaire à Mulhouse sur un trajet embouteillé. On s'est aperçu qu'un automobiliste était trois fois plus exposé aux polluants qu'un cycliste, car celui-ci circule plus d'un mètre au-dessus des pots d'échappement », explique Cyril Pallarès. Aux riverains vivant près des axes les plus fréquentés, comme le boulevard Clemenceau ou le quartier Rivétoile sur la route du Rhin, il est aussi conseillé d'éviter d'ouvrir leurs fenêtres lors de forts trafics. « Lors de pics de pollution, on évitera aussi de faire un footing ou de partir en balade avec son bébé », conseille Alexandre Szmidt, coordinateur régional de l'Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA).