«C'est du jamais-vu », déplore Guy Marcot, adjoint en charge de la circulation à la mairie de Schiltigheim. Au total, 1 100 € se sont volatilisés de 13 horodateurs sur les 42 que compte la ville. Ce sont les régisseurs, mandatés pour récolter la recette des appareils, qui ont découvert le mystérieux vol, il y a trois semaines. Le pillage a été révélé récemment. « Il n'y a aucune trace d'effraction, précise Guy Marcot, la police scientifique est donc venue relever les empreintes. » L'ouverture de la partie tirelire n'est possible qu'avec une clé sécurisée. Pour l'adjoint, « il est certain qu'aucune piste n'est écartée, même au niveau interne ». Mais, insiste-t-il, « nous avons une très grande confiance en notre personnel, qui, pour le coup, est directement touché par cette affaire. »

Une solution durable
Le mode opératoire, peu banal, a quelque peu déconcerté la mairie qui s'interroge sur ses procédures, avoue l'adjoint : « Au-delà de posséder la fameuse clé, il y a tout un protocole de sécurité à connaître pour prélever la recette. » Pour ne plus être confronté à une pareille situation, la mairie réfléchit désormais à un mode de paiement par carte bancaire ou prépayée, qui éviterait ainsi toute manipulation d'argent liquide. Les délais étant trop courts pour mettre en place un tel système à la rentrée, celui-ci fera l'objet d'une étude sur le budget 2012.
Pour l'instant, le ou les voleurs courent toujours et la ville, entre devis et déclarations d'assurances pour faire réparer ses horodateurs, a été contrainte de les désactiver jusqu'en septembre, si tout va bien. Avec le vol de 1 100 €, la réfection des appareils d'un montant de 15 000 € et une perte sèche de 18 000 € cet été, le préjudice est estimé à plus de 34 000 €. Mais ce qui fait le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres, car bon nombre de riverains et commerçants se réjouissent de se garer gratuitement, à l'instar de Christiane, heureuse que, pour quelques semaines, son budget stationnement « soit allégé ».