Les pompiers simulent pour mieux intervenir
« Maman, maman », hurle Quentin. En sang à l'arrière d'une voiture, le gamin d'une douzaine d'années « souffre d'une fracture ouverte au bras gauche, explique Guillaume Reina, un infirmier. Heureu...« Maman, maman », hurle Quentin. En sang à l'arrière d'une voiture, le gamin d'une douzaine d'années « souffre d'une fracture ouverte au bras gauche, explique Guillaume Reina, un infirmier. Heureusement, il était attaché au moment du choc. » Un peu plus loin, des pompiers s'activent à découper la carrosserie de deux voitures pour désincarcérer d'autres blessés. Scène de désolation rue de la Forêt à Vendenheim, hier matin. Six véhicules se sont percutés. « Quatre personnes sont en urgence absolue, c'est-à-dire que leur diagnostic vital est prononcé, quatre autres sont des urgences relatives, précise Damien Harroué, le commandant des opérations de secours pour les pompiers. On stabilise les victimes pour permettre leur évacuation. Cet accident est exceptionnel du fait du nombre de personnes impliquées : douze dont huit blessés. On n'en rencontre peu dans la réalité... » Plus de peur que de mal. Il ne s'agissait que d'une simulation organisée par le Service départemental d'incendie et de secours du Bas-Rhin (Sdis 67). Pour les pompiers, ce genre d'exercice vise à mieux appréhender « les nouvelles techniques de désincarcération rendue nécessaire par l'évolution des véhicules, pointe le capitaine Joël Sigrist. Cela permet aussi à chacun de bien comprendre son rôle pendant les opérations. » L'important, poursuit le commandant Harroué, est « de se conditionner à vivre des situations délicates ».P. W.