Opération vigilance aux abords des Gravières
Loisirs En Alsace, 21 plans d'eau aménagés et 63 piscines publiques accueillent les baigneursSonia de Araujo
« Nous sommes à la recherche d'une fillette de 8 ans, Léa, ne sachant pas nager. » Il est 14 h 15, hier, lorsque résonne à deux reprises ce message dans les hauts-parleurs du plan d'eau du Baggersee à Illkirch. Un silence pesant s'installe avant qu'un autre message ne vienne rasssurer les centaines de personnes venues se prélasser sur la plage : « L'enfant vient d'être retrouvé. » « J'ai cru que j'allais devenir folle, raconte la grand-mère de Léa. Elle m'a dit qu'elle allait à l'eau. Quand je l'ai rejointe, elle n'était pas là. » Plus de peur que de mal, la jeune fille était juste allée jeter un œil aux animations. « J'ai eu les larmes aux yeux, raconte une maman. Il suffit d'une seule seconde d'inattention... » Le week-end dernier, deux enfants de 7 et 11 ans sont morts noyés aux plans d'eau de Lingolsheim et de Lauterbourg.
17 noyés l'été dernier dans la région
L'Institut national de veille sanitaire a recensé 17 cas de noyades entre le 1er juin et le 30 septembre l'an dernier en Alsace, dont 4 dans le Bas-Rhin. Pour éviter ces drames, au Baggersee, au plus fort de la fréquentation (4 500 personnes), 7 maîtres nageurs surveillent la zone de baignade. « Des brassards mis à disposition par la CUS sont distribués gratuitement aux enfants. Et nous rappelons les consignes de sécurité toutes les heures [ne pas laisser seuls ses enfants, prendre une douche avant d'aller à l'eau, etc.], explique Evelyne Mouzimann, responsable des maîtres nageurs. Mais c'est parfois insuffisant. D'autant plus que certains préfèrent les lieux non surveillés. » C'est le cas de Magali, jeune maman d'un bébé d'un an. « On se met à l'écart car, ici, il y a moins de monde. Mais, je ne quitte pas des yeux mon enfant. »