Remiremont : Plus d’un millier de manifestants pour défendre l’hôpital de proximité
MOBILISATION•Selon les médias locaux, la police a décompté 1.500 participants, et les organisateurs 3.00020 Minutes avec AFP
Au moins un millier de manifestants se sont réunis ce samedi matin à Remiremont (Vosges), afin de « défendre et maintenir » cet hôpital de proximité, visé par une douzaine de plaintes de proches de patients qui y sont décédés dans des conditions suspectes, notamment dans le service de chirurgie orthopédique. Selon les médias locaux, la police a décompté 1.500 participants, et les organisateurs 3.000. Il y a huit ans, 2.500 personnes s’étaient déjà rassemblées pour dire non à la fermeture de la maternité dans cette ville.
« Plus de 3.000 personnes se sont rassemblées ce matin à Remiremont pour défendre l’hôpital et la maternité » de la ville et pour « soutenir le personnel de l’hôpital », a indiqué sur sa page Facebook la ville de Plombières-les-Bains, à une dizaine de kilomètres de là.
Un hôpital « inscrit dans son territoire »
L’Association pour la défense le maintien et l’amélioration de la maternité (ADEMAT-H) de Remiremont, qui a lancé cet appel à la mobilisation, déplore que « l’hôpital se désintègre jour après jour » : les urgences de nuit y sont fermées depuis deux mois, l’activité de la maternité est maintenue jusqu’au 6 avril mais des fermetures partielles sont craintes, tandis qu'« un demi-étage de lits médecine est fermé depuis mi-janvier », s’ajoutant à une déjà « longue liste » de lits fermés.
Le maire de Remiremont, Jean-Benoit Tisserand, a salué sur ses réseaux sociaux une « énorme mobilisation citoyenne » ayant permis de « réaffirmer notre attachement à l’hôpital de Remiremont et notre reconnaissance pour le travail essentiel » réalisé par les 800 agents de santé employés.
En décembre, Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, avait affiché sa « confiance » dans l’établissement. « On ne peut pas se passer d’un centre hospitalier à Remiremont, d’une maternité », avait insisté Aurélien Rousseau, assurant que la fermeture à l’automne pendant un mois du service de chirurgie orthopédique à la suite de plaintes déposées par des proches de patients décédés dans des conditions suspectes dans le service « n’était pas le prélude à quelque fermeture que ce soit ». « On est dans un hôpital solide, inscrit dans son territoire », avait martelé le ministre.