C’est finalement la bonne surprise de ce début d’année pour la SPA de Strasbourg. Après avoir lancé un appel à l’aide le 6 janvier dernier via sa page Facebook pour trouver des familles d’accueil temporaire pour les chiens abandonnés, la structure a été submergée de candidatures.

Un appel lancé en réponse à un trop grand nombre de chiens abandonnés en ce début d’année. La structure, qui peut accueillir jusqu’à une soixantaine de chiens au total, était débordée par les nouveaux arrivants. L’association a donc renouvelé l’opération menée en décembre dernier pour accueillir les lapins, à la recherche de bonnes volontés pour les prendre en charge, temporairement, le temps de leur adoption définitive. Si « l’opération lapin » avait été un succès, celle pour les chiens est allée « au-delà des espérances » de la SPA de Strasbourg (NDLR. Différente de la SPA nationale).

« Cela nous réconforte »

Avec plus de 200 propositions en deux jours, le refuge a dû clôturer rapidement son post. « Le soir même, on était déjà à plus d’une centaine de demandes et les candidatures affluent encore. On en refuse pas mal », s’étonne Maéva Fabbri, directrice de la SPA de Strasbourg. « On ne s’y attendait pas car pour accueillir un chien, il faut avoir du temps à lui consacrer, s’occuper de son entretien, avoir une configuration spécifique de famille. Cela nous réconforte de savoir que beaucoup de personnes se mobilisent pour nous aider et ça nous redonne foi en cette année 2022… qui avait très mal commencé pour nous. »

Pourquoi tant de chiens abandonnés en si peu de temps ? « C’est inhabituel d’avoir une quarantaine d’animaux en dix jours, dont une quinzaine de chiens abandonnés ou de retraits pour maltraitance. C’est souvent dû à des changements de situation, avance Maéva Fabbri. Une perte d’emploi, des problèmes d’argent, des personnes qui ont pris un chiot et n’arrivent pas à le gérer, de familles qui se sont séparées, des suites du confinement… Les raisons sont variées, et l’animal en pâtit. »

Certains critères pour accueillir un chien

De nombreuses candidatures ont été envoyées à la SPA de Strasbourg, mais toutes ne seront pas sélectionnées car il y a des critères à remplir. « On demande aux familles d’accueil temporaire de ne pas avoir d’enfant en bas âge car un chien reste un animal imprévisible et nous avons des chiens qui ont subi des traumatismes. Mais on ne confie pas ceux qui ont déjà mordu, on les garde au refuge. On préfère aussi ceux qui ont une maison avec un jardin ou a minima un grand appartement avec un petit extérieur si possible. Il faut également que ces personnes soient assez disponibles dans la journée ou qu’elles rentrent entre midi et deux pour faire une coupure et que le chien ne reste pas trop longtemps seul. Si en plus elles ont déjà des connaissances ou ont eu des animaux, c’est un plus. »

Pour les volontaires, il faudra s’armer de patience car il faut compter sur l’étude du dossier, les prévisites, l’entretien téléphonique… précise Maéva Fabbri. « C’est un vrai travail ! En moyenne, le traitement d’un accueil en famille temporaire prend une à deux semaines. »