SANTEDes habitations exposées au radon dans le Bas-Rhin

Bas-Rhin : Des habitations exposées au radon dans la vallée de la Bruche

SANTEUne campagne de mesure a permis de déterminer que 17 % des foyers testés avaient des concentrations considérées comme nocives, dans la vallée de la Bruche, dans le Bas-Rhin
Gilles Durand

G.D.

Gare au radon ! Une campagne de mesure du radon, un gaz radioactif , avait été organisée, au printemps, dans certaines habitations de la vallée de la Bruche, dans le Bas-Rhin. Les résultats des tests effectués sur une centaine de logements viennent de tomber : 17 % des logements ont des concentrations considérées comme nocives, révèlent Les DNA.

Faut-il s’en inquiéter ? Le radon est un gaz potentiellement dangereux pour l’organisme. Venu du sous-sol, il est capable de s’infiltrer dans les habitations et de provoquer une augmentation de la radioactivité.

En France, 31 départements concernés par ce problème

La vallée de la Bruche a été choisie pour cette étude car « elle comporte le plus grand nombre de villages classés en zone 3, c’est-à-dire à risque élevé », explique au quotidien régional, Michel Marquez, référent radon de l’association de l’association de surveillance de l’air, Atmo du Grand-Est.

En effet, 25 des 26 communes de ce territoire sont implantées sur un sol à potentiel radon significatif, du fait de la nature géologique du terrain. En France, 31 départements sont concernés par ce problème. Selon les estimations officielles, entre 1.200 et 2.900 décès seraient liés au radon, par an.

Rendre étanche les dalles en contact avec le sol,

De février à avril, une centaine de foyers ont donc installé un dosimètre capable de détecter des traces nucléaires. La grande majorité des habitations (83 %) « ont présenté des concentrations inférieures au seuil de référence de 300 Bq/m3 fixé par la Commission européenne et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », selon l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est.

En revanche, 17 % restants montraient des concentrations supérieures, dont certains à plus de 1.000 Bq/m3. La prochaine étape consiste, pour les autorités de santé, à aider les habitants touchés à réduire leur exposition au radon.

Cela nécessite de rendre étanche les dalles des pièces de vie en contact avec le sol, un sous-sol ou une cave. Les logements doivent également être aérés quotidiennement au moins dix minutes, hiver comme été.

A l’automne, la vallée de la Bruche sera sujette à une deuxième phase de test. D’autres campagnes de ce type sont « en cours de réflexion » pour toute la région Alsace.