Strasbourg : Un chercheur récompensé pour ses travaux sur des maladies du sang
SCIENCES•Le professeur Seiamak Bahram s'est vu décerner le prestigieux prix national de l'Académie de médecineT.G.
L'essentiel
- Le professeur strasbourgeois Seiamak Bahram a obtenu un nouveau prix. Déjà mondialement connu pour sa découverte de nouveaux gènes d’histocompatibilité chez l’homme dans le cadre des greffes d’organes, il a été récompensé pour ses travaux sur les maladies du sang.
- Qu’a-t-il découvert avec ses équipes ? « On a réussi à identifier les causes génétiques de deux d’entre elles qui étaient jusque-là inconnues et très rares », résume-t-il.
- L’Académie de médecine lui remettra son prix le 15 décembre.
C’est un « travail de sept, huit ans » qui a été récompensé. Pourtant habitué des distinctions, le professeur Seiamak Bahram, 56 ans, ne cache pas sa fierté. Le chercheur strasbourgeois vient d’être honoré du prestigieux prix national de l’Académie de médecine notamment pour ses découvertes sur les maladies du sang.
Précisément ? « On a réussi à identifier les causes génétiques de deux d’entre elles qui étaient jusque-là inconnues et très rares », détaille-t-il en essayant de vulgariser au mieux sa discipline. « Pour la première maladie, un gène, SRP54, provoque une forme sévère de neutropénie congénitale. En clair, la personne souffre d’un déficit de globules blancs et n’arrive pas à se battre contre les infections. La deuxième maladie se caractérise par un syndrome d’hyperinflammation et là, on a trouvé que c’était lié à des mutations du gène NCKAP1L. »
Des découvertes utiles pour les patients atteints de cancer ?
Ces découvertes pourraient ouvrir la voie à des traitements. D’abord pour les patients concernés mais aussi pour d’autres. « Ça pourrait être intéressant pour ceux atteints de cancer qui ont une chute du niveau de leurs globules blancs au cours d’un traitement par chimiothérapie », éclaire celui qui est aussi chef de service aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg et responsable d’une unité de recherche Inserm d’une centaine de personnes.
Leurs travaux sont loin d’être terminés et se poursuivent avec l’étude de cas de patients « envoyés du monde entier ». Mais aussi sur des virus précis comme… le Covid-19. « On s’intéresse particulièrement, à l’échelle systémique, au cas des jeunes. Afin de savoir pourquoi certains développent des formes graves de la maladie et d’autres pas du tout », conclut Seiamak Bahram. Il recevra son prix le 15 décembre.