Alsace : Une hôtesse de caisse cartonne sur TikTok avec ses imitations de clients
HUMOUR•« Marynnvita » compte près de 69.000 abonnés à son compteThibaut Gagnepain
L'essentiel
- Une Alsacienne, Marynn Vita, 27 ans, s’est lancée avec succès sur le réseau social TikTok. elle compte près de 70.000 abonnés à son compte et une de ses vidéos a été aimée par aimée par près de 150.000 personnes.
- Qu’y raconte-t-elle ? Principalement son quotidien d’hôtesse de caisse dans un supermarché de la banlieue strasbourgeoise. Elle met en scène ses rencontres avec des clients particuliers, toujours en utilisant l’accent alsacien.
- « J’ai toujours aimé imiter les gens, je le fais depuis toute petite », s’amuse la TikTokeuse, ravie de son succès mais très modeste. « J’adore donner un peu de bonheur aux gens. »
Près de 69.000 abonnés, une vidéo aimée par plus de 150.000 personnes et des milliers de commentaires positifs… « Ja, ja, c’est super ça », s’amuse Marynn Felice avec cet accent alsacien qu’elle reproduit à merveille. Depuis un mois et demi, "marynnvita", son pseudo où elle s’associe au prénom de sa fille, est devenu un vrai phénomène sur le réseau social TikTok. La clé de son succès ? Des petits sketchs où elle met surtout en scène son métier d’hôtesse de caisse au « Super U Lingolsheim ».
a« Je ne connaissais pas du tout l’application, c’est ma cheffe de caisse qui me l’a montrée avec sa fille il y a environ deux mois », rembobine la Strasbourgeoise de 27 ans. « Au début, je faisais comme tout le monde, je bougeais les lèvres sur de la musique mais ça ne marchait pas… C’est quand j’ai commencé à imiter les clients du magasin que ça a décollé ! » Comme avec cette dame qui se plaint d’avoir été « facturée deux fois » pour sa lessive. Ou celle qui regrette que « la quiche lorraine est trop fine ». Ou ce couple qui se dispute parce que monsieur « a oublié les cabas à la maison »…
« En fait, on m’a mis à la caisse depuis le début du confinement. En temps normal, je suis vendeuse au snack », explique-t-elle. « Je me suis rendu compte que ce n’était vraiment pas un travail facile. Tu peux être la plus gentille du monde, certains clients ne sont vraiment pas agréables. »
« Je suis complètement habitée »
Alors quand elle tombe sur des cas, la TikTokeuse écoute avec attention. « Je note aussi sur un petit papier les remarques entendues et le soir, je me lance dans une vidéo. Dès que ça tourne, j’improvise. Je suis complètement habitée, je sors une connerie et c’est parti ! »
Pourquoi avec ce fameux accent propre à sa région natale ? « Je sais en faire d’autres mais celui-là marche bien. Déjà avec mes collègues, ça les faisait marrer quand je le prenais. Alors j’ai continué et je ne vais pas changer. J’ai toujours aimé imiter les gens, je le fais depuis toute petite. Mais là, je fais quand même attention, je ne veux pas que les personnes soient reconnaissables, ça pourrait ne pas les faire rire. »
aAutre limite, imposée par son directeur de supermarché, « ne pas me filmer dans le magasin ou en parler en mal ». L’humoriste s’y plie sans problème. « Je vais au "Match" voisin, ou je fais ça depuis chez moi. Je fais toujours attention à ce que personne n’apparaisse sur les images. » Sauf parfois son père ou son concubin, qui se prêtent volontiers au jeu. « Ça les fait marrer. »
Ils ne sont pas les seuls. A sa caisse, Marynn Felice reçoit de plus en plus de visites de fans. « Certains font des kilomètres pour me voir et prendre des photos. J’ai beaucoup de parents qui me disent "ma fille vous adore". Ça me fait super plaisir et me donne envie de continuer. »
aL’Alsacienne espère aussi que cette notoriété nouvelle serve, à terme, son autre activité. De chanteuse. « Je prépare pour fin septembre un deuxième album qui sera un peu rap hip-hop. Le premier ne bougeait pas trop, il était plus sur l’amour. » Elle a aussi déjà tourné deux clips, dont un récent, « Confinés, Confinés », vu plus de 11.000 fois sur Youtube.
« Quand j’étais plus jeune, je voulais être chanteuse mais ce n’est plus un rêve. Maintenant, je fais ça à côté et je m’éclate dans ma vie, mon travail, conclut-elle sans prétention. J’adore donner un peu de bonheur aux gens. Mes sketchs, c’est ce qu’ils vivent aussi au quotidien. Ils s’y retrouvent et aiment. »