ELECTIONSPas encore sur les listes électorales ? La préfecture descend dans la rue

Municipales 2020 à Strasbourg : Derniers jours pour s’inscrire sur les listes électorales, les agents de la préfecture sont sur le terrain

ELECTIONSLa préfecture du Bas-Rhin va à la rencontre des habitants pour les inciter à vérifier leur situation électorale et expliquer comment s’inscrire sur les listes, une mission pas si facile
Gilles Varela

Gilles Varela

L'essentiel

  • La préfecture du Bas-Rhin organise plusieurs opérations pour inciter les citoyens à vérifier leur situation électorale et les guider pour s’inscrire sur les listes, grâce à un service en ligne.
  • Il y a urgence car la date limite pour les inscriptions est le 7 février prochain.
  • Sur le marché d’un quartier de Strasbourg, cette mission d’information, même si elle est appréciée et bénéfique, elle reste difficile car beaucoup ne sont « pas intéressés ».

«Bonjour ! C’est la préfecture. Vous êtes inscrits sur les listes électorales ? » Réponse: « Ah bon ? Il part le maire ? » Inlassablement, des agents de la préfecture du Bas-Rhin accostent les clients au marché du Neuhof à Strasbourg. Objectif, mobiliser les habitants, les inciter à voter aux prochaines élections municipales de mars prochain. Faut-il encore être inscrit sur les listes. Et il y a urgence, une poignée de jours seulement, car la fin des inscriptions, c’est le 7 février à minuit… Alors l’opération de la préfecture va se renouveler sur d’autres sites du département.

Si les agents se sont mobilisés dans le quartier, c’est parce qu’on y vote moins. « Quand on regarde les taux de participation dans les quartiers populaires, ils sont relativement faibles, explique Nadia Idiri, sous-préfète chargée de la politique de la ville dans le Bas-Rhin. C’est peut-être aussi parce que les gens ne connaissent pas le nouveau service en ligne pour s’inscrire. »

Une mission difficile

Les habitants défilent devant les agents postés à l’entrée du marché. Peu prennent le temps de s’arrêter. Les « ça ne m’intéresse pas » « non » « je ne comprends pas » s’enchaînent. Nombreux sont ceux qui les confondent avec les militants qui tractent pour les élections. « J’ai déjà votre papier » prévient une femme en brandissant celui d’un candidat. La mission semble difficile. Certains se faufilent discrètement pour éviter d’être « retardés ». Beaucoup disent ne pas comprendre, ne pas parler le français. La barrière de la langue est ici une évidence. Ce n’est en revanche pas le cas de Sara, étudiante espagnole à Strasbourg qui fait son marché.

Agréablement surprise par l’annonce faite par Hélène, agente au service des élections de la préfecture, elle lui prête toute son attention. « Oui, les citoyens européens peuvent aussi aller voter, au même titre que les Français. » Bingo ! La jeune femme promet d’aller s’inscrire. « Je ne savais pas que c’était possible pour choisir le maire. »

« Je dis tout de suite que je suis de la préfecture. A ces mots, généralement les gens s’arrêtent », assure Hélène. Mais force est de constater que les prospectus informatifs ne trouvent pas toujours preneur. « Nous voulons inciter les gens à vérifier déjà s’ils sont bien inscrits car maintenant c’est dématérialisé » détaille la sous-préfète. D’ailleurs, les deux agents ont une tablette et vérifient, pour ceux qui le désirent, leur inscription. Quelques secondes plus tard, c’est fini. « C’est très bien » se réjouit une passante.

Idem pour Ourida et Assia, deux mères de famille, séduites par cette opération de communication : « Ça fait plaisir qu’ils soient là, au moins ça nous fait faire le point. Ce n’est pas nous qui nous déplaçons, c’est le bureau qui se déplace à nous, c’est agréable. Je vais aller m’inscrire. » « Il suffit d’avoir convaincu ou informer quelques personnes, c’est important d’exercer son droit de vote », sourit Hélène qui enchaîne : « Vous êtes inscrit sur les listes électorales ? »