Les Tchétchènes interpellés devant la cathédrale de Strasbourg relâchés

Strasbourg : Les deux Tchétchènes interpellés devant la cathédrale relâchés

TERRORISMEIls étaient soupçonnés d’avoir fait un geste de ralliement à l’organisation de l'Etat islamique
Jean-Loup Delmas

J.-L.D. avec AFP

La garde à vue de deux Tchétchènes qui avaient été interpellés mercredi à Strasbourg pour avoir fait un signe d’allégeance au groupe Etat islamique (EI) en plein marché de Noël a été levée, a-t-on appris vendredi de source policière.

La garde à vue du premier a été levée jeudi soir, celle du second ce vendredi, a précisé cette source, indiquant que l’enquête se poursuivait mais que « dans l’immédiat, rien ne (pouvait) être retenu contre eux ».

Un signe d’allégeance à Daesh ?

Des perquisitions et des analyses de leurs téléphones ont été menées et n’ont pas mis en évidence « d’appartenance à quoi que ce soit », selon cette source. L’un des deux hommes habite Strasbourg tandis que l’autre, également résidant français, était venu lui rendre visite, a-t-elle indiqué.

Tous deux avaient été aperçus mercredi après-midi devant la cathédrale, située au cœur du marché de Noël, par une patrouille de CRS alors qu’ils étaient en train de faire des selfies, l’index « pointé vers le ciel », un signe d’allégeance à l’EI, avait dit une source policière.

L’an passé, l’attentat de Strasbourg

Ils avaient été placés en garde à vue pour « apologie de terrorisme ». « On est en train de faire des vérifications mais ils ne sont pas clairement connus sur la place alsacienne pour des liens avec la mouvance islamiste », avait-on souligné.

Le marché de Noël de Strasbourg, qui a ouvert le 22 novembre, est placé sous l’étroite surveillance des forces de l’ordre, un an après l'attentat commis le 11 décembre 2018 par Chérif Chekatt​, un délinquant multirécidiviste, fiché pour radicalisation, qui avait fait cinq mort et une dizaine de blessés.