Affaire Sophie Le Tan : Un corps retrouvé en forêt, « il pourrait s’agir » de l’étudiante, selon le procureur
DISPARITION•L’étudiante strasbourgeoise avait disparu en septembre 2018T.C. avec AFP
Un corps « très abîmé », qui pourrait être celui de Sophie Le Tan, a été retrouvé ce mercredi en forêt dans le secteur de Grendelbruch (Bas-Rhin). L’étudiante est introuvable depuis septembre 2018. Le principal suspect dans cette enquête, Jean-Marc Reiser, est accusé de l’avoir assassinée.
Le corps a été retrouvé par un gendarme en repos qui se promenait dans la forêt, selon les informations de 20 Minutes. Celui-ci a aperçu un crâne non enterré. Il a alors prévenu ses collègues gendarmes. Sur place, les militaires ont retrouvé un tronc à quelques mètres de là. Rapidement, les enquêteurs de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) se sont rendus sur place.
Des résultats connus la semaine prochaine
Selon le procureur, des « échantillons » ont été prélevés ce vendredi lors d’une autopsie. « On saura au plus tôt en début de semaine prochaine » s’il s’agit de l’étudiante, a-t-il poursuivi, relevant le « délai d’analyse incompressible ». « Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte et confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg et à la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg », a précisé le magistrat.
« Il y a un certain nombre d’éléments qui font penser aux enquêteurs qu’il pourrait s’agir de Sophie Le Tan », a indiqué à l’AFP le procureur de Saverne Philippe Vannier, précisant qu’il s’agissait encore d’une « hypothèse de travail ». « La plus grande prudence est requise dans l’attente du résultat d’investigations complémentaires », insiste le communiqué de la préfecture.
Du sang retrouvé chez le suspect
Sophie Le Tan n’a plus donné signe de vie depuis le 7 septembre 2018, le jour même de son 20e anniversaire, alors qu’elle allait visiter seule un appartement à Schiltigheim, commune limitrophe de Strasbourg. Jean-Marc Reiser, qui avait posté l’annonce immobilière, a été arrêté quelques jours plus tard.
Déjà condamné pour viols et acquitté au bénéfice du doute pour la disparition d’une jeune femme dans les années 1980, il a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration. En dépit de traces du sang de Sophie Le Tan retrouvées chez lui, le suspect a réaffirmé, lors d’une audition devant la juge d’instruction le 5 octobre, être innocent. Il affirme qu’il aurait soigné la jeune femme blessée à la main, avant qu’elle ne quitte son domicile.