SECURITEVIDEO. Des «trackeurs» posés sur des vélos pour contrer les voleurs

VIDEO. Strasbourg: Des «trackeurs» dissimulés sur des vélos pour dissuader les voleurs

SECURITELa ville de Strasbourg envisage, dès la mi-septembre, de proposer à plus de 200 volontaires un dispositif pour lutter contre le vol des vélos
Gilles Varela

Gilles Varela

L'essentiel

  • La ville de Strasbourg souhaite mettre en place, à la mi-septembre, un dispositif de « tracking » dissimulé sur les vélos de volontaires.
  • L’objectif est de dissuader les voleurs mais surtout d’encourager la pratique du vélo, en rassurant les cyclistes, car le vol serait, selon une enquête, un frein à son développement.
  • Un budget de 150.000 euros est prévu pour cette opération.

«La peur doit changer de camp. ». C’est ainsi que Paul Meyer, adjoint au maire de Strasbourg en charge du numérique, a présenté mardi un projet pour lutter contre le vol de vélos. La ville souhaite en effet mettre en place, normalement à la mi-septembre, un dispositif de tracking, dissimulés sur les vélos. Objectif ? Dissuader les voleurs mais surtout encourager la pratique du vélo. Selon une enquête réalisée par la ville, la peur de se faire voler sa bicyclette serait un véritable frein à l’expansion de la pratique de celle-ci. Une peur cependant justifiée. En 2017, plus de 5.880 vélos auraient été volés dans les communes de Strasbourg, Schiltigheim, d’Ostwald, d’Illkirch-Graffenstaden, de Lingolsheim, de Bischheim et Hoenheim. La moitié rien qu’à Strasbourg.

Plus de 200 vélos vont être équipés d’un « trackeur »

Force est de constater les limites du système de gravage des vélos. D’après l’enquête menée à Strasbourg, seul 16 % des vélos volés étaient marqués et plus de 65 % des personnes ayant subi un vol ne porteraient pas plainte. L’idée est donc de faciliter à la fois l’alerte et le suivi d’un process qui reste encore à définir. Aussi, 150.000 euros vont être investis dans cette expérimentation, soit la deuxième plus grosse part du budget de la ville dédié au numérique.

Concrètement, entre 200 et 250 vélos (tous styles) vont, dans un premier temps, être équipés d’un boîtier qui permet, en cas de vol et via une application dédiée, de géolocaliser le vélo par les services de la ville, de police avec l’appui du Service de l’information et de la régulation automatique de la circulation (Sirac). Cette expérimentation se fera sur la base du volontariat, avec des rotations dans le temps afin que le plus grand nombre de volontaires en profitent. Mais aussi de semer le doute dans l’esprit du voleur, qu’il soit occasionnel ou en réseau organisé. Ce vélo est-il ou non équipé ? Est-ce un leurre ? « L’idée étant de semer le doute dans l’esprit du voleur », a indiqué Jean-Baptiste Gernet, adjoint au maire chargé des mobilités alternatives. « Il faut assumer notre rôle de capitale du vélo », a souligné l’élu. Pour l’heure, la ville a lancé un appel à projet afin de choisir le dispositif qui sera déployé.