Strasbourg: Forces de l'ordre et bailleurs sociaux s'unissent contre les incivilités
SECURITE•Bruit, squat, dégradations... Pour lutter contre les incivilités, bailleurs sociaux et forces de l'ordre ont signé une convention de partenariat. Le but ? Agir plus viteT.G.
L'essentiel
- Des incivilités surviennent un peu partout au quotidien. Les logements sociaux ne sont pas épargnés. Que font les plaignants dans ces cas-là ? Ils appellent les forces de l’ordre ou en réfèrent aux bailleurs sociaux. Avec la nouvelle convention de partenariat, les deux vont mettre en commun leurs informations.
- « Ça permettra d’agir plus vite car on aura une connaissance plus fine de ce qu’il se passe », estime la procureuse de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.
- En clair, tout fait signalé par des locataires sera désormais versé à un dossier commun alimenté par toutes les parties.
Un voisin très bruyant, un hall d’immeuble squatté ou des dégradations dans les parties communes… Ces incivilités surviennent un peu partout au quotidien. Les logements sociaux ne sont pas épargnés. Que font les plaignants dans ces cas-là ? Ils appellent les forces de l’ordre ou en réfèrent aux bailleurs sociaux. Et les deux ne mettent pas toujours en commun leurs informations… Mais c’est fini avec la nouvelle convention de partenariat.
Signée mardi au bureau de police de Koenigshoffen, un quartier de Strasbourg, elle doit « permettre d’échanger de manière plus fluide sur des situations, avant qu’elle ne dégénère », synthétise Yolande Renzi. La procureuse de la République de Strasbourg a ainsi autorisé que toute main courante déposée soit transmise directement aux bailleurs sociaux. « Bien sûr, les troubles au voisinage ne vont pas disparaître demain grâce à ça mais ça permettra d’agir plus vite car on aura une connaissance plus fine de ce qu’il se passe », assure-t-elle
« Le comportement des locataires se dégrade »
En clair, tout fait signalé par des locataires sera désormais versé à un dossier commun alimenté par toutes les parties. « Comme ça, ils seront plus complets et ça pourrait aider à par exemple faire aboutir des procédures d’expulsion de logements », explique Philippe Bies. Le président d’Orphéa (ex-Cus Habitat) et Habitation moderne, deux bailleurs sociaux qui gèrent 30.000 logements dans l’Eurométropole, l’admet : « Le comportement des locataires se dégrade et on est souvent démuni face à ça. Cette convention va aider à dialoguer et à sévir. »
« Maintenant, quand on sera appelé pour des problèmes de bruit, on préviendra d’office le bailleur qui pourra par exemple faire un rappel des règles et éviter que ça ne se reproduise », résume Thomas Roeckel, brigadier-chef au pôle judiciaire Hautepierre-Koenigshoffen. Ses services auront quelques informations à partager. Ils interviennent « tous les jours » pour des soucis de voisinage.