VIDEO. Alsace: Et si, contre l'antisémitisme et le racisme, la visite de lieux de mémoire devenait obligatoire pour les collégiens?
EDUCATION•Le conseil départemental du Bas-Rhin veut permettre à tous les collégiens durant leur scolarité de visiter au moins un lieu de mémoireAlexia Ighirri
Dix actions contre la haine. Face à la recrudescence des actes malveillants, antisémites et racistes dans le Bas-Rhin, le conseil départemental s'était engagé à prendre des mesures concrètes, en direction des jeunes notamment, pour lutter contre le rejet de l’autre. Elles seront présentées lors de la séance plénière du département jeudi.
Parmi les dix actions formulées, le Bas-Rhin veut par exemple permettre à tous les collégiens durant leur scolarité de visiter au moins un lieu de mémoire consacré aux conflits contemporains générés par la haine et le refus de la différence. Il s’agit de lieux situés en Alsace, comme l'ancien camp de concentration nazi du Struthof, ou plus largement en Europe.
Pointant une « méconnaissance » grandissante de la jeune génération quant aux conséquences générées par les conflits et le rejet de l’autre, le Bas-Rhin « a mis les moyens », indique son président Frédéric Bierry, en finançant le transport et la visite de ces lieux.
Faciliter mais pas obliger
Si elle est ainsi facilitée, la visite d’un lieu de mémoire n’est pas obligatoire. « On paye peut-être aujourd’hui de ne pas l’avoir rendue obligatoire avant, souffle Frédéric Bierry. Cela dépend des professeurs. Mais je sais qu’il y a des classes de Schirmeck [commune où se trouve le Struthof] qui n’ont pas visité l’ancien camp, alors qu’ils peuvent y aller à pied. »
Dans la liste des actions que compte mettre en place le département figurent la désignation d’ambassadeurs parmi les collégiens de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie, ou encore la création d’un prix au nom d’un Alsacien ayant défendu le droit à la différence.