ATTENTATUne journée test après l'attentat au marché de Noël de Strasbourg

Strasbourg: Une journée test après l'attentat au marché de Noël

ATTENTATSamedi était la première « grande journée » après l’attentat de mardi, pour les commerçants comme pour tous les Strasbourgeois…
Gilles Varela

Gilles Varela

«Il y a ceux du centre-ville qui marchent vite et zigzaguent en soupirant, et les badauds. C’est presque redevenu normal, explique dans un timide sourire François, un Strasbourgeois de l’hypercentre. Enfin si l’on ne veut pas vraiment voir », ajoute ce quadragénaire qui se risque à sortir pour faire quelques achats. Et il est vrai qu’à bien regarder, pour les habitués, les rues semblent un peu vides. « Il doit y avoir au moins 30 % de gens en moins pour un samedi », estime un résident.

Et pour le savoir, il y a un test, tenter de traverser la rue des Orfèvres un samedi après-midi sans encombres. Test réussi. Nous sommes passés comme dans du beurre… « Oui, mais il y a quand même plus de monde que je n’espérais, beaucoup de monde même, confie Joël, vendeur chez Wolfsberger, une boutique dont le pas-de-porte est jonché de fleurs et de bougies en hommage aux victimes. Ça repart, mais ça ne peut plus être comme avant. »

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Moins de groupes de visiteurs étrangers

Une journée test, un samedi à quelques jours du réveillon, attendue avec impatience par les commerçants, les chalets mais aussi par les Strasbourgeois. « J’en arrive presque à être content de ne pas trouver, à nouveau, une place pour me garer », sourit un habitant. Du monde donc et beaucoup de Français et d’Allemands. Les groupes de visiteurs japonais ou chinois semblent en revanche bien moins nombreux qu’à l’habitude. Surtout pour un samedi…

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Aux points de contrôles pour rentrer le centre-ville, les files s’allongent, mais tout le monde se prête de bonne grâce aux fouilles. Un groupe de jeunes américaines savourent un verre de vin chaud. Classique. « Nous sommes arrivées hier et c’est vrai qu’on avait un peu peur de ne pas trouver l’ambiance de Noël, mais pas peur des terroristes. Il y a beaucoup de police, partout, nous sommes rassurées, il ne peut rien se passer… enfin on ne sait jamais, mais non, Noël est bien là. ».

Un point de contrôle à l'entrée de l'hypercentre. Strasbourg le 15 décembre 2018.
Un point de contrôle à l'entrée de l'hypercentre. Strasbourg le 15 décembre 2018. - G. Varela / 20 Minutes

Gwenn et son mari Pierre, sont venus faire des achats, un acte solidaire, presque militant. « Je ne viens pas souvent mais aujourd’hui, je suis venu exprès et mes amis font de même, explique le mari. Je pense qu’il faut venir pour marquer le coup, dire que la vie reprend même si ce qui s’est passé est très triste. C’est important d’être là, ajoute Gwenn. Il faut montrer aux commerçants, aux chalets, qu’on est combatifs. »

Dans les rues de Strasbourg le 15 12 2018
Dans les rues de Strasbourg le 15 12 2018 - G. Varela / 20 Minutes

J’ai évité de sortir depuis la tuerie et je n’ai plus rien dans le frigo, alors je suis venu me ravitailler un peu. Mais de voir tous ces attroupements autour des lieux de recueillement, de voir les gens qui pleurent, ça me glace le sang, c’est affreux, explique Yaziz. Mais il faut tourner la page sans oublier les victimes et leurs familles, pour ne pas donner raison aux terroristes et c’est bien de sentir que les gens sont solidaires. »