ATTAQUELa vie reprend entre angoisse et vigilance après l'attentat à Strasbourg

VIDEO. Attentat à Strasbourg: Au petit matin, la vie reprend entre angoisse et vigilance

ATTAQUEAlors que le jour n’est pas encore levé à Strasbourg, les habitants et ceux qui travaillent dans le centre-ville tanguent entre angoisse et désarroi…
Gilles Varela

Gilles Varela

Le jour n’est pas encore levé mais déjà les services de la ville de Strasbourg sont à l’ouvrage, même si les rues où les attaques ont eu lieu sont toujours bouclées et sous haute surveillance policière. Premiers passants, premières livraisons, la vie pourrait sembler normale en centre-ville ce matin, à ceci près que les rues où ont eu lieu les attaques doivent être contournées, la police opère encore et les rares passants se scrutent.

Yves, un résidant du centre-ville, presse le pas et n’a pas beaucoup de mots pour expliquer ce qu’il s’est passé il y a quelques heures encore. « C’est affreux, on savait que ça pouvait arriver mais franchement on n’y croyait pas. » S’il se presse, c’est parce qu’il n’a pas pu rentrer chez lui « à cause du confinement. J’ai dormi chez un ami, et ma femme a eu peur toute la nuit. »

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Peur, Françoise n’a pas d’autre mot pour qualifier cette soirée. « Quand j’ai vu la police depuis ma fenêtre en colonne avec le Raid à deux heures du matin, j’ai compris qu’ils ne l’avaient pas attrapé, confie cette résidente de la rue Mercière, en plein centre-ville. Je pars chez ma mère, loin. » Joël, éboueur, rentre en revanche dans chaque immeuble et semble détendu. Il n’a pas reçu de consignes particulières, même si, à cette heure, l’assaillant n’a toujours pas été retrouvé. « Le préfet a dit que ça se situait à Neudorf. Mais c’est vrai que je reste prudent. »

Dans les rues de Strasbourg au petit matin. Le 12 12 2018.
Dans les rues de Strasbourg au petit matin. Le 12 12 2018. - G. Varela / 20 Minutes

Paul, qui part au travail, a dû rassurer ses enfants toute la nuit et quitte son domicile à contrecœur mais reste « abasourdi, choqué. Heureusement qu’ils ne vont pas à l’école aujourd’hui, mais qu’est ce qu’on peut y faire maintenant ? » Et les premières questions tombent : « Je me demande comment il a pu marcher aussi longtemps dans la rue avec une arme sans être stoppé. Et avec les caméras, ils ne peuvent pas savoir où il est ? C’est un cauchemar. »

Les forces de l’ordre sont toujours à la recherche du suspect qui a tué trois personnes, blessé 13 autres mardi soir dans l’hyper centre de la ville alors que le marché de Noël fermait ses portes et que les rues commerçantes se vidaient peu à peu.