VIDEO. Strasbourg: «Le moindre détail est pensé», une aire de parkour ouverte à tous à Hautepierre
AMENAGEMENTS•Parmi les premières infrastructures françaises de ce type ouvertes à tous et en extérieur, une aire de parkour vient tout juste d’ouvrir dans le quartier de Hautepierre, à Strasbourg…Bruno Poussard
L'essentiel
- Des barres, des modules variés et agencés, une aire de parkour vient tout juste d’ouvrir dans un quartier de Strasbourg.
- En extérieur et ouvert à tous, ce parcours dédié au parkour compte parmi les premières infrastructures de ce type en France.
Vous en avez peut-être déjà vu au pied du musée d’art moderne, sur la place du château ou dans le quartier de l’Esplanade. Les adeptes du parkour, la discipline (des Yamakasi) visant à franchir les obstacles urbains à la force des pieds et des mains, ont depuis quelques années leurs habitudes à Strasbourg. Mais les traceurs – comme on les appelle – peuvent désormais s’exercer dans un spot dédié public.
Sur une petite place de l’avenue Tolstoï en face de la nouvelle maison de Hautepierre, une aire de parkour a ouvert ce jeudi. Choisie par plus de 300 habitants lors d’une consultation menée un an plus tôt dans le cadre du projet de renouvellement urbain du quartier. Afin d’être utilisée par petits et grands, garçons et filles, l’infrastructure au coût de 237.5000 euros est sortie de terre en un gros mois.
Une des premières aires complètement dédiées du pays
Venus d’Allemagne, les barres et modules ont été construits sur mesure et plantés sur un sol mou selon un plan établi à l’avance. Prêts à en faire leur nouveau terrain d’entraînement, quelques membres de PK Stras, association locale de pratiquants née en 2010 l’ont vite testée. Adrien Gateau, 22 ans, commente :
« Le niveau de précision est assez impressionnant. La disposition permet beaucoup de mouvements. Et le moindre détail est pensé, jusqu’à l’adhérence des rampes. » »
Force de proposition auprès de la ville en cas de réaménagements d’espaces urbains (après la création d’aires de street workout à l’Elsau et la Robertsau), le président de PK Stras a participé à sa conception en 3D. Sacha Lemaire insiste : « Tout a été pensé pour pouvoir l’utiliser sans grande surveillance. »
Afin qu’un maximum de personnes, de tous niveaux, puissent s’amuser dessus. « On est aussi en contact avec les associations de quartiers par exemple, embraye le responsable de l’association depuis cinq ans. On veut mettre en place des groupes pour leur transmettre nos valeurs. » Et les techniques de base, pour apprendre à amortir, se protéger, ou faire des parades.
En France, il s’agit d’une des premières aires complètement dédiées, en extérieur et ouvertes à tous. Bien au-delà des 175 membres de l’association spécialisée dans les arts du déplacement, donc. De passage avec un pote, Louis, 21 ans, s’en réjouit : « Le parcours est confortable, complet. Il y a des barres, des murs d’épaisseurs variées… Je pourrais passer une après-midi à trouver des trucs nouveaux. »