SANTEPour améliorer la prise en charge du cancer, il rend visible l’invisible

Strasbourg : Des chercheurs de l’IHU rendent visible l’invisible dans la prise en charge des cancers de l’appareil digestif

SANTEDes chercheurs de l’IHU de Strasbourg travaillent sur des technologies innovantes pour prendre en charge plus rapidement les cancers de l’appareil digestif…
Gilles Varela

Gilles Varela

L'essentiel

  • La chirurgie mini invasive en cas de cancer limite les complications postopératoires.
  • A l’IHU Strasbourg, Michele Diane, chirurgien et directeur de recherche travaille sur de nouvelles technologies, notamment à partir de fluorescents, d’images et de réalité virtuelle pour améliorer significativement la prise en charge des cancers digestifs.

Chaque année, la France compte plus de 80.000 nouveaux cas de cancers digestifs. Si de plus en plus de patients sont opérés à l’aide de la chirurgie mini invasive, des difficultés demeurent car il est souvent impossible de visualiser avec précision l’étendue de la tumeur, voire son existence. Et par conséquent de préserver à coup sûr, lors d’une intervention chirurgicale, les veines, les artères et des nerfs avoisinants. En revanche, la chirurgie mini invasive limite les complications postopératoires telles que les saignements, les douleurs, les infections ou bien encore les mauvaises cicatrisations. La plus grave étant la rupture du tube digestif qui survient dans 4 à 19 % des opérations chirurgicales du colon et 20 à 35 % des opérations chirurgicales des cancers de l’œsophage…

La chirurgie de demain

Aussi, le chercheur Michele Diana, chirurgien et directeur de recherche à l’Institut Hospitalo-Universitaire de chirurgie guidée par l’image (IHU) de Strasbourg travaille sur des technologies innovantes, « la chirurgie de demain », dans le cadre du programme ELIOS, financé à hauteur de près de 900.000 euros par la Fondation de l’Arc.

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Adapter au plus vite la prise en charge

Michele Diana et son équipe mènent des recherches sur un dispositif utilisant l’imagerie optique par fluorescence et le traitement des données d’imagerie et de réalité virtuelle. En clair, cela consiste à l’injection dans le corps d’un fluophore qui réagit lorsqu’il est exposé à des rayonnements infrarouges et de traiter simultanément ces informations par d’autres procédés d’imagerie innovants. Cela afin de permettre une meilleure visualisation de la tumeur et de son environnement, parfois invisible à l’œil nu, pour rendre visible l’invisible. Cela passe aussi par un logiciel d’analyse d’images qu’ils développent et qui permet d’avoir une cartographie virtuelle de la paroi intestinale afin de la superposer en temps réel pour le chirurgien. Objectif : guider avec une grande finesse son intervention. « Cela permet aussi de voir l’avancée de la tumeur et d’adapter au plus vite la prise en charge du patient en complétant si nécessaire la chirurgie par d’autres traitements comme la radiothérapie », explique Michele Diana.

L’équipe de Michele Diana travaille sur l’intelligence artificielle pour augmenter le cerveau, sur la robotique pour augmenter la main, et sur les yeux avec l’œil augmenté. Il est aussi à l’origine d’un registre international qui permet la collecte en ligne de données pratiquées dans 48 centres européens, sur plus de 2500 interventions chirurgicales répertoriées lors d’interventions de chirurgie mini invasives guidées par l’image.