COMMERCEPrimark ou pôle de santé... Comment assurer l'attractivité de Strasbourg?

Strasbourg: Primark ou pôle de santé... Comment assurer l'attractivité du centre-ville?

COMMERCEUn équilibre entre grandes enseignes et services à la personne est à trouver pour «booster» le centre-ville strasbourgeois...

L'essentiel

  • Primark, Starbucks, KFC, Uniqlo... L’attractivité commerciale du centre-ville passe-t-elle forcément par la présence de grandes enseignes ?
  • Pas uniquement, à en croire un diagnostic du commerce récemment publié pour l'Eurométropole de Strasbourg, qui conseille entre autres de développer des pôles médicaux avec médecins, pharmaciens ou encore dentiste, qui permettrait aux commerces de vivre plus facilement autour.

A Strasbourg, les ouvertures d’un troisième Starbucks et d’un nouveau KFC au centre-ville ont été annoncées. Non loin du H&M, Uniqlo ou encore Apple store et marques internationalement reconnues. Cependant, l’attractivité commerciale du centre-ville passe-t-elle forcément par ces grandes enseignes ?

Probablement, mais pas que, à en croire le diagnostic du commerce commandépar l’Eurométropole de Strasbourg et la chambre de commerce et d’industrie, qui doit permettre d’analyser l’attractivité du commerce du centre-ville et d’aider à l’élaboration d’une stratégie pour assurer sa pérennité.

Des médecins pour soigner l’attractivité du centre-ville

La note globale d’attractivité attribuée au centre-ville strasbourgeois est de 13,8 sur 20. Plutôt que sur le nom des enseignes, le diagnostic s’appuie sur quatre fonctions. Avec sa cathédrale et sa Petite France, Strasbourg cartonne dans la catégorie « identité ».

A contrario, le centre-ville perd des points sur les fonctions « habitat » et « services ». « Il y a beaucoup de petits appartements et pas de parcours résidentiels possibles pour les familles », commente Catherine Salomon, vice-présidente de la CCI Alsace Eurométropole. Puisqu’il est difficile de construire de nouvelles résidences dans la Grande-Ile, Strasbourg peut jouer sur le levier des services. En créant, comme le conseille le diagnostic, de nouveaux pôles médicaux avec médecins, pharmaciens ou encore dentiste, qui permettrait aux commerces de vivre plus facilement autour.

Des grandes marques comme locomotive

Il s’agit donc de trouver l’équilibre entre tout cela. « On a besoin de faire venir de grandes marques, mais aussi de préserver le commerce local et authentique, celui que ne trouve qu’à Strasbourg, note Paul Meyer, adjoint au maire en charge du commerce et du tourisme. La force c’est d’avoir un Starbucks, mais pas trop non plus, et un Café Bretelles par exemple. »

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Côté shopping, une ouverture est particulièrement attendue : celle de Primark, en 2019. « Ce sera une locomotive, un outil pour développer le commerce et le tourisme. Le but est de faire venir à Strasbourg ceux qui vont aujourd’hui à Karlsruhe ou Londres pour le Black Friday. Et de leur proposer de se balader autour de 2.000 ans d’histoire et d’un patrimoine qu’il faut valoriser. »
Une carte « cashback » pour le stationnement
Mais Paul Meyer prévient que pour assurer l’attractivité d’un centre-ville « il faut aussi créer des événements et surtout des services. C’est pour cela que je veux lancer une carte cashback pour que les réductions des commerçants puissent servir à payer le parking du client. Si vous avez pour 40 euros de fromage par exemple, et que le fromager vous fait 10 % de réduction, les 4 euros pourraient être reversés sur votre carte pour payer votre stationnement en ville. » Quand on sait que le stationnement reste une question épineuse du centre-ville strasbourgeois. a