Strasbourg: On saura à la rentrée si les rythmes scolaires bougent dans les écoles en 2019
EDUCATION•Une manifestation est prévue mercredi après-midi pour demander à la municipalité strasbourgeoise le retour à la semaine de quatre jours à la rentrée 2018...Alexia Ighirri
L'essentiel
- Une manifestation est prévue ce mercredi après-midi pour demander à la ville de Strasbourg le retour à la semaine de quatre jours à la rentrée 2018.
- «20 Minutes» fait le point sur les rythmes scolaires dans la capitale alsacienne, dont la municipalité ne s’est pas encore prononcée.
Dans la capitale alsacienne, la question des rythmes scolaires n’est pas encore tranchée. Mais les revendications sont là : l’intersyndicale enseignante SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNUDI-FO et SNUipp-FSU appelle à un rassemblement ce mercredi à 15h devant le centre administratif de Strasbourg pour « exiger de la ville la prise en compte des avis des conseils d’école : le retour à la semaine de quatre jours de classe ». Comment se positionne la municipalité dans ce débat ? 20 Minutes fait le point.
Ce que dit la ville de Strasbourg. Sans se prononcer sur un retour à la semaine de quatre jours, la ville donne rendez-vous en septembre 2019. Dans un courrier adressé aux conseils d'écoles, le maire Roland Ries (PS) a indiqué « qu’un éventuel nouveau scénario ne pourrait être mis en œuvre qu’à la rentrée de septembre 2019, compte tenu de la réorganisation nécessaire des services périscolaires et des ateliers éducatifs ».
Reçue en mairie par Françoise Buffet, adjointe au maire en charge de l’éducation, le 16 mars, l’intersyndicale s’est vu notifier qu’une large concertation allait s’ouvrir. Dont il était déjà question en janvier. « On a le sentiment que la ville joue la montre », souffle Anne-Marie Haller, secrétaire du syndicat des enseignants-Unsa du Bas-Rhin.
Contactée mardi par 20 Minutes, Françoise Buffet indique que les dates et la méthode seront communiquées lundi, « pour que la concertation puisse intéresser le plus possible et qu’elle tienne compte des préoccupations de chacun. C’est une remise à plat ».
« « Les syndicats souhaitent un retour à la rentrée 2018, mais dans une grande ville, il faut six mois pour réorganiser tous les services en cas de changement d’horaires. Si on l’avait fait maintenant, on se serait privés d’une grande concertation et on aurait pris une simple décision politique. » »
L’élue précise que la concertation durera jusqu’à la fin de l’année scolaire. Le maire devra prendre sa décision à la rentrée ou au plus tard avant décembre.
Pourquoi les syndicats manifestent maintenant ? S’il faut six mois à la ville pour mettre en place un éventuel changement, une manifestation en mars changera difficilement la donne. « On porte la parole des conseils d’école, qui représentent la communauté éducative, dont la collectivité, poursuit la secrétaire départementale Unsa. Les conseils d’école ont massivement procédé à des votes : sur les 112 écoles strasbourgeoises, près de 90 % ont voté le retour aux quatre jours à la rentrée 2018. »
« « On demande à ce que soient respectées les décisions des conseils d’école parce que c’est là qu’a lieu la démocratie locale » »
L’adjointe souligne que tous « ne se sont pas prononcés. J’ai aussi vu dans certaines villes que des parents d’élèves s’exprimaient différemment que les conseils d’école ».
Ailleurs dans l’Eurométropole. Les revendications se concentrent ici sur Strasbourg, mais quid des autres communes de l’agglomération ? « Ça tergiverse pas mal », répond Anne-Marie Haller. La plupart des autres grandes villes ne sont pas encore définitivement prononcées. D’autres ont fait marche arrière : La Wantzenau et Reichstett depuis septembre 2017 par exemple, ou encore Entzheim à la prochaine rentrée, avec un début des cours avancé à 8h du matin. Idem pour Souffelweyersheim.