ENVIRONNEMENTExit le plastique dans les cantines, l’inox arrive dans les écoles

Strasbourg : Exit le plastique dans les cantines, l’inox arrive dans les écoles

ENVIRONNEMENTL’inox débarque dans une cantine de maternelle de Strasbourg, une première mais qui demande des ajustements…
Gilles Varela

Gilles Varela

L'essentiel

  • Les contenants et les couverts en inox débarquent dans les cantines des maternelles pour remplacer les barquettes en plastique.
  • Plus lourd, demandant plus d’espace, l’inox nécessite des ajustements

Exit les barquettes en plastique qui sévissaient dans nos cantines. Depuis la rentrée scolaire, 18 self-services d’établissements strasbourgeois proposent des couverts, mais aussi et surtout le conditionnement des plats, en inox, jugé plus sain.

Plus sain notamment vis-à-vis du risque des perturbateurs endocriniens. Ce nouvel équipement va permettre au passage de réduire notoirement les déchets. Pour rappel, près de 1,5 million de barquettes plastiques sont jetées chaque année par la restauration scolaire…

Après les selfs des grands, les maternelles

C’est depuis cette rentrée de la Toussaint également le cas dans une école élémentaire de la ville accueillant les maternelles, où le service à table reste indispensable. L’école élémentaire Louvois nouvellement rénovée est la toute première qui bénéficie d’une livraison des plats « en tout inox ». Une première qui sera regardée à la loupe car ce restaurant est amené à être une référence pour la collectivité, qui souhaite équiper les 44 autres restaurants municipaux d’ici à quatre ans.

Pour l’instant, le coût total de l’opération n’est pas encore chiffré. Des ajustements au cas par cas sont nécessaires, notamment en fonction des locaux disponibles, car le « service tout inox » est mangeurs de mètres carrés.

Des ajustements necessaires

Mais, comme pour tout ce qui brille, il ne faut pas se laisser aveugler. Ce changement appelle à des ajustements pas toujours appréciés du personnel qui œuvre au quotidien dans les cantines scolaires. La charge de travail s’est alourdie, reconnaît Rachida qui travaille dans la cantine de l’école élémentaire Louvois : « La nourriture accroche dans les plats. Il faut gratter tout le temps pour rendre les plateaux propres à l’Alsacienne de restauration. Ceux qui arrivent ne tiennent pas le coup. »

D’autres assurent que le service à l’assiette demande plus de temps, et laisse moins de temps pour les enfants. Autre inconvénient : un port de charge supplémentaire. « Un plat inox avec couvercle avoisine un kilo. Rien à voir avec les quelques grammes des barquettes en plastique qui était simplement déposée devant chaque enfant », reconnaît Julie Araneder, directrice du service éducation à la ville. Des ajustements sont aussi à l’étude pour limiter les déplacements, ajoute la directrice. Ilot central, frigo, cheminement, tout est fait pour « limiter le port de charge du personnel », assure-t-on à la ville.

Un travail avec des ergonomes est d’ailleurs mené afin de revoir la chaîne de travail, les habitudes de chacun et l’équipement dans son ensemble. Mais, c'est, semble-t-il, le prix à payer pour une meilleure santé.