A TABLEOn a discuté avec le patron du restaurant du «coucousgate» à Strasbourg

Strasbourg: On a discuté avec le patron du restaurant où est né le «coucousgate» après le passage de Florian Philippot

A TABLEAu restaurant le Sheherazade, où le numéro 2 du Front national, Florian Philippot, est venu déguster un couscous haut de gamme jeudi, le «coucousgate» du FN fait encore parler et sourire...
Bruno Poussard

Bruno Poussard

L'essentiel

  • Depuis qu'il a mangé un couscous dans un restaurant de Strasbourg, Florian Philippot a mis un peu plus son parti, le Front national, en émoi.
  • Le patron du Sheherazade, où la fameuse photo a été prise, s'amuse plutôt de ceux qui pensent qu'on ne mange que de la choucroute en Alsace.

A Strasbourg, les couscous de Mossab Boualem sont dans la place depuis 1972. En fin de semaine, c’est au Sheherazade, ouvert il y a quatre ans au croisement des rues de Berne et Jacques Peirotes, qu’est venu manger le politicien frontiste Florian Philippot. Un repas dont un simple selfie a lancé le fameux « couscousgate » qui déchire le FN !

Loin de prendre parti entre la #TeamChoucroute et la #TeamCouscous, le patron des lieux a découvert dimanche la polémique née chez lui : « C’est ridicule ! Même si tu aimes la choucroute, tu ne peux pas en manger tous les jours… » Que certains croient encore que ce soit encore le seul plat servi en Alsace le fait d’ailleurs plutôt sourire !

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Florian Philippot, habitué des lieux à l’occasion

Avant « l’affaire » du week-end, Florian Philippot serait venu fêter un anniversaire dans ce couscous haut de gamme, jeudi 14 septembre en soirée. « Ils étaient 14, et l’un d’eux a pris une bouteille de champagne pour l’occasion, raconte Mossab Boualem. Ils faisaient un peu de bruit alors que d’habitude, ils sont plutôt 5 ou 6 et beaucoup plus discrets. »

Car Florian Philippot n’en serait ainsi pas à son premier Sheherazade depuis une petite année. « Ils me disent qu’ils n’ont pas trouvé d’excellent couscous à Paris et qu’ils ne veulent pas manger que des spécialités alsaciennes quand ils passent ici. » Âgé de 85 ans, cet Algérien d’origine se dit « démocrate », et « respectueux » du numéro 2 du FN.

Le mot de Florian Philippot dans le livre d'or du restaurant strasbourgeois, inscrit en février 2017.
Le mot de Florian Philippot dans le livre d'or du restaurant strasbourgeois, inscrit en février 2017. - B. Poussard / 20 Minutes.

« Il peut quand même choisir à manger ce qu’il lui plaît, commente de nouveau Mossab Boualem. A Marseille, je ne vais pas forcément manger une bouillabaisse… » Entre indiens, asiatiques, tunisiens, italiens, le patron connaît la diversité des restaurants de Strasbourg : « Sur les 640 que nous sommes, il ne va pas y avoir 640 choucrouteries….»

«Le couscous est le deuxième plat préféré des Français »

Au Sheherazade, où le « couscousgate » fait encore parler ce lundi, on voit d’ailleurs passer du beau monde. En plus de nombreux parlementaires européens venant siéger chaque mois à Strasbourg et d’élus locaux, des hauts gradés de l’armée et des ministres étrangers seraient déjà venus déguster le couscous reconnu de Mossab Boualem.

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« C’est le deuxième plat préféré des Français, défend sa femme, Fatima, derrière les fourneaux. Les gens aiment la diversité et les saveurs qui viennent d’ailleurs. » Avec féculents, viande et légumes, le couscous, partagé dans la convivialité, ne manque pas d’atouts. « En France, 70 % des gens en mangent un par mois », embraye le patron.

Le Sheherazade a ouvert il y a quatre ans, mais son patron, Mossad Boualem, a ouvert son premier restaurant à Strasbourg en 1972.
Le Sheherazade a ouvert il y a quatre ans, mais son patron, Mossad Boualem, a ouvert son premier restaurant à Strasbourg en 1972. - B. Poussard / 20 Minutes.

Le couscous, « un plat complet » par excellence

Cet ancien décorateur d’intérieur devenu restaurateur après avoir goûté un mauvais couscous à son arrivée (d’Allemagne) à Strasbourg il y a plus de 50 ans sait vendre son plat familial : « Dans un resto alsacien coté cet été, on m’a servi un poisson avec 17 gouttes de vinaigre pour 29 euros, j’étais écœuré… Le couscous, au moins, c’est complet ! »

Cuisine ouverte, cadre classieux, ambiance agréable et produits frais ont avec le temps fait la réputation de Mossab Boualem à Strasbourg, de son premier à son troisième restaurant. « Il a toujours de bons produits, renchérit Richard, son cousin. Ses légumes viennent par exemple de producteurs de la région. » Et avec ce « couscousgate », désormais, le Sheherazade sera connu bien au-delà de l’Alsace…