VIDEO. Strasbourg: Après les Segway, la ville peut désormais se visiter en trottinettes électriques
MOBILITE•Après les Segway, des trottinettes électriques sont désormais disponibles pour visiter la ville de Strasbourg, dont les rues comptent déjà beaucoup de piétons et de cyclistes…Bruno Poussard
L'essentiel
- Arrivées de Chine, les trottinettes électriques sont louables pour faire un tour de la ville depuis juillet.
- Elles sont bridées à 6 km/h dans les rues piétonnes.
C’était une des nouveautés touristiques de l’été. Lancées le plus rapidement possible après leur arrivée (de Chine) début juillet, elles n’ont peut-être pas fait encore beaucoup parler d’elles, mais douze trottinettes électriques offrent encore un nouveau moyen de visiter Strasbourg autrement.
Ce sont trois boutiques Cash Converters qui s’y sont mises, notamment rue du Vieux-Marché-aux-Vins. « J’ai trouvé ça sympa, c’est écolo, rigolo et fun à la fois, justifie Jean Wendling, patron de trois magasins du coin. Ça fait peu de bruit, ça consomme peu, et il y a jusqu’à 80 km d’autonomie. »
L’offre de découverte de la ville encore diversifiée
Pour les touristes et les Alsaciens, cette alternative est jugée « intéressante » par l’adjoint au maire Paul Meyer afin de « diversifier l’offre de découverte, douce ou durable, de la ville. » Au succès encore mitigé, ces trottinettes stables sont bridées à 6 km/h pour les rues piétonnes, 25 sur la route.
Proposées avec un accompagnateur de Cash Converters en balade, les trottinettes électriques sont néanmoins plutôt préférées en libre usage. Dans le centre-ville en tout cas, elles s’ajoutent à d’autres nouveaux engins comme les Segway, en plus des nombreux piétons et cyclistes.
Quelle cohabitation avec les piétions et les cyclistes ?
« Il ne faut pas faire de la ville un parc d’attractions et préserver les Strasbourgeois, éviter les problèmes de cohabitation », complète l’adjoint au tourisme. Dans cette idée, la ville travaille pour l’heure en bonne intelligence avec les loueurs. Hors de question pour les groupes en Segway, par exemple, de passer dans le marché de Noël, en hiver.
Précision de Jean-Baptiste Gernet, adjoint en charge des mobilités alternatives : « On les a accompagnés dans l’élaboration de parcours. » En dehors des zones piétonnes, surtout. « La Petite France, il y a trop de monde, confirme Jean Wendling. On propose plutôt un tour des points touristiques et ils peuvent aller dans le détail à pied. »
Pas de réglementation encore établie
S’il n’y a pour l’heure pas d’encadrement de ces appareils (qui n’ont encore « aucun statut réglementaire ni norme très aboutie » selon les précisions de Jean-Baptiste Gernet), la municipalité se dit vigilante pour réagir fermement en cas d’inflation de conflits en territoires piétons ou cyclables avec ces outils de mobilité récents.
Favorable aux modes de déplacement actifs (vis-à-vis de la santé, notamment) plutôt que motorisés, l’adjoint Jean-Baptiste Gernet craint notamment de voir des pistes cyclables déjà surchargées envahies par ces nouveaux équipements, dont les usagers ne sont pas juste des touristes, à l’image des habitants en hoverboards à roues.
Pendant ce temps, Jean Wendling envisage, lui, de faire un peu plus de publicité pour 2018, tout en établissant des circuits et partenariats touristiques plus largement, dans le Bas-Rhin. Loin, donc, des nouveaux occupants du centre de Strasbourg.