FOOTBALLStrasbourg-Amiens, c'est le grand pont des anciens du National à la Ligue 1

Strasbourg: Du National à la Ligue 1, c'est l'heure du grand pont pour les anciens du Racing contre Amiens

FOOTBALLStrasbourg affronte Amiens samedi à 20h sur la pelouse du stade de la Meinau pour le compte de la 5e journée de championnat de Ligue 1…
Ihsan Sacko et Yoann Salmier, entre autres, retrouvent Amiens samedi, dans un effectif strasbourgeois ayant forcément évolué avec la montée en Ligue 1.
Ihsan Sacko et Yoann Salmier, entre autres, retrouvent Amiens samedi, dans un effectif strasbourgeois ayant forcément évolué avec la montée en Ligue 1. - AFP
Alexia Ighirri (avec Bruno Poussard)

Alexia Ighirri (avec Bruno Poussard)

L'essentiel

  • Samedi à 20h, le Racing club de Strasbourg reçoit Amiens au stade de la Meinau pour la 5e journée de championnat de Ligue 1.
  • Les deux équipes promues se retrouvent au plus haut niveau français, seize mois seulement après s’être rencontrées… en National.

Tiens donc, comme on se retrouve. Le Racing reçoit, samedi au stade de la Meinau (à 20h), son fidèle adversaire Amiens. Après s’être affrontées en National lors de la saison 2015-2016 et en Ligue 2 l’année dernière, les deux équipes s’opposent une nouvelle fois, mais en Ligue 1.

Seize mois se sont écoulés entre leur dernier affrontement en National, avec un cruel but d’Amiens à la 93e repoussant la montée du RCSA d’une journée, et ce combat de promus en Ligue 1. Quelques « anciens » de l’actuel effectif strasbourgeois étaient déjà là en National. Ils évoquent pour 20 Minutes ces retrouvailles, mais aussi le beau chemin parcouru depuis la victoire d’Amiens arrachée à la Meinau en mai 2016.

D’ailleurs, se souviennent-ils de ce match ? Si on doit un peu rafraîchir la mémoire de Yoann Salmier et Ihsan Sacko, Stéphane Bahoken a le déroulé précis de cette rencontre en tête : « Il y avait 0-0 et si on en restait là, on montait en Ligue 2. Mais à la 93e minute, il y a eu un couac défensif qui fait qu’on a prolongé le suspens ». Jusqu’à la journée de championnat suivante. « Yoann dit qu’il ne s’en rappelle plus parce que c’est lui qui a fait la faute, mais il se souvient ! », chambre l’attaquant.

En peu de temps, les deux clubs ont changé de dimension

En tout cas, le défenseur a bien envie de voir le Racing « se venger. C’est un moment qui nous a marqués. Et ce n’est pas si loin que ça ». A cette date-là, les joueurs n’auraient, selon leurs dires, jamais cru voir une affiche Strasbourg-Amiens en Ligue 1, seize mois plus tard. « Pour Strasbourg, j’ai pensé au début de saison dernière qu’on pouvait faire un doublé. Mais Amiens, je n’y croyais pas du tout. Je pensais qu’ils joueraient le maintien. Et puis ils ont fait un coup d’Etat. C’est bien pour eux », sourit Ihsan Sacko.

Quoi qu’il en soit, les deux clubs ont changé de dimension en si peu de temps. Une progression fulgurante, à l’image de l’attaquant de 20 ans : sorti du banc à la fin de ce match en National, le voici titularisé en Ligue 1. « Tout est allé vite pour moi. Mais je sais que dans tous les cas, je dois bosser. Je suis le petit jeune du groupe, je sais que je dois toujours faire davantage pour être dans le onze. Si je fais un faux pas, je peux vite être sur le banc ou hors du groupe », tempère Ihsan Sacko qui s’est toutefois fixé un objectif personnel pour cette saison : « marquer dix buts ».

« On avait déjà tous les ingrédients »

Aujourd’hui, ils ne sont plus très nombreux dans l’effectif à avoir le statut de témoin privilégié de cette formidable ascension. « J’en parlais avec Stéphane (Bahoken). Il ne reste que sept, huit anciens. Il faut qu’on inculque les valeurs qu’avait Strasbourg en National, juge Yoann Salmier. L’état d’esprit surtout, c’est très important. D’être tous solidaires, de mouiller le maillot. »

Le changement de divisions n’a en tout cas pas l’air de les déstabiliser. Un passement de jambes et c’est réglé. « On s’est vite adapté parce que ce club a toujours eu un petit statut pro. On avait déjà tous les ingrédients », assure Ihsan Sacko. Et Stéphane Bahoken d’ajouter : « On le ressent juste sur le terrain. C’est plus intelligent, plus technique. C’est un jeu plus mature, moins brouillon. On doit être efficace, sinon on le paye cash ».

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Les Amiénois qui avaient donc surpris dans les arrêts de jeu le Racing, en National, ont récidivé lors de la dernière journée de Ligue 2, sur le terrain de Reims, décrochant à la dernière seconde leur première montée en Ligue 1. Les Strasbourgeois craignent-ils qu’Amiens puisse recréer la surprise à la Meinau samedi ? « Non, pas avec ce passif. Le coach va sensibiliser l’effectif sur ça, estime l’attaquant. Il nous l’a déjà dit : c’est une équipe de morts de faim. On est préparé, l’équipe ne sera pas surprise, on sait qu’Amiens, c’est des chiens. » Reste à éviter de se faire mordre samedi.