FOOTBALLYoann Salmier grandit avec le Racing, mais il reste made in Sarcelles

Strasbourg: Le défenseur Yoann Salmier grandit avec le Racing, mais il reste made in Sarcelles

FOOTBALLSi la « connexion sarcelloise » à Strasbourg pourrait perdre Ernest Seka, le défenseur Yoann Salmier, qui s’est forgé au nord de Paris avant de grandir en Alsace, est prêt à « représenter » encore et toujours Sarcelles…
Bruno Poussard

Bruno Poussard

L'essentiel

  • Arrivé en 2014 avec Ernest Seka, un ami de longue date de Sarcelles, le défenseur Yoann Salmier a grandi depuis avec le Racing, jusqu’en Ligue 1.
  • Malgré ce parcours, le joueur de 25 ans garde des liens très forts avec sa ville d’origine en banlieue parisienne, dont il se veut un des « représentants ».

Leurs parents étaient presque voisins. Alors forcément, ces derniers temps, Yoann Salmier s’était préparé à se séparer d’« un pote de dix ans », et d’« un soldat » pour son club. Si l’avenir d’Ernest Seka en Alsace reste incertain (bien qu’il n’ait pas trouvé de point de chute en prêt avant la fin du mercato), le défenseur de 25 ans, lui, restera bien à Strasbourg, où il est engagé jusqu’en 2020.

Mais au fond du cœur, le défenseur de 25 ans reste Sarcellois. La ville au nord de Paris a fait celui qu’il est aujourd’hui. Posé. Droit. Mais pas moins déconneur : « D’autant que je n’ai pas fait de centre de formation, ce quartier [où il a commencé le foot à 10 ans avant de jouer juste à côté, à Saint-Brice-sous-Forêt] m’a enseigné des valeurs, des principes. »

Un « représentant » de Sarcelles dans l’Est de la France

Malgré la distance depuis quatre ans maintenant, les liens restent forts. Yoann Salmier sait qu’il fait partie des « représentants » de Sarcelles. « Il y a d’autres joueurs de Sarcelles, qui représentent la ville un peu partout alors moi, je m’occupe un peu de la filiale de l’Est », se marre-t-il. « Il y a du monde derrière nous, ça nous donne de la force. »

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Avec sérieux, le footballeur n’hésite pas à s’engager, quand il s’agit d’un défi de jeunes habitants pour aider les sans-abri, par exemple. Il rentre aussi toujours dès qu’il peut pour voir sa famille et ses potes, comme au retour du match à Guingamp le 27 août, et n’hésite pas à traîner derrière les mains courantes des stades de son enfance.

Une illustration de la politique de recrutement du Racing

Arrivé de Division honneur régionale en 2014 dans les valises d’un certain… Ernest Seka dont l’agent, en échange de sa signature, avait demandé que le RCSA fasse passer des tests à ce jeune joueur d’alors, Yoann Salmier grandit depuis avec le Racing, où il devait pourtant juste servir de sparring-partner aux pros (et jouer en réserve) à ses débuts.

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En fait, le défenseur illustre même aujourd’hui les liens du club avec la banlieue parisienne, où le club a désormais un recruteur à plein-temps, et de bonnes relations, par exemple, avec Montrouge. « Yoann correspond à notre politique de recrutement », attaque François Keller, directeur du centre de formation qui a attiré plusieurs U19 parisiens cet été.

« Comme les grands clubs s’arrachent les plus jeunes à Paris, on a décidé de se focaliser sur des joueurs de plus de 16 ans, puisque certains arrivent à maturation et explosent plus tard. En plus, en allant les chercher à 17 ou 18 ans, il y a moins de risques de les déraciner trop tôt. Pour les moins de 13 ans, on se limite à l’Est, où on veut les meilleurs. »

En cas de départ de Seka – et avec lui le « feeling » et la « franchise » qu’ils avaient entre eux –, Yoann Salmier sera le dernier « représentant » de la « filière sarcelloise » en Alsace. Enfin, peut-être pas tout à fait. Arrivé en prêt à la fin du mois d’août, Dimitri Foulquier est aussi né là-bas. Mais, lui, en est parti à quatre ans pour rejoindre à la Guadeloupe.