A l’heure où plonger la tête la première dans les eaux des plans d’eau surveillés de l’agglomération est tentant, sont-elles suffisamment propres pour s’y baigner ? Car autour de barbecue, entre deux chipolatas et des saucisses grillées, les discussions sur les mycoses et les verrues plantaires contractées aux gravières peuvent souvent saler les discussions…

Tous à la gravière !

Et autant le dire tout de suite, pour ceux qui ont trop chaud et ne veulent pas lire cet article dans son en entier, impatient de se précipiter à la gravière, la réponse est oui, mais… Le succès que connaissent les gravières avec les années ne faiblit pas, bien au contraire. Le 8 juillet dernier, en une seule journée, près de 6.000 personnes se sont rafraîchies à la gravière de la Vigie (Plan d’eau de la Hardt). Alors, bien évidemment, les contrôles sanitaires menés par l’Agende régionale de santé (ARS) sont passés par là. Des contrôles bactériologique et physico-chimique ont lieu tous les 15 jours pendant la saison d’ouverture, soit de juin à septembre. Résultat, sur les 18 plans d’eau du Bas-Rhin, 15 ont une eau qualifiée, selon les normes européennes, d’excellente. Une, qualifiée de bonne (Keskastel), et deux d’insuffisantes (Lembach et Reichstett, dans la zone municipale Neubiltz). A noter que ces résultats portent sur une durée de quatre ans, avec des variations.

Résultats, feu vert pour les baignades, assure Clémence De Baudouin, technicienne sanitaire de l’ARS. Et l’agence ne se contente pas non plus de la qualité de l’eau pour les baigneurs. La propreté du sable (nettoyé à la main tous les matins par les agents de l’Eurométropole et une fois par semaine avec une machine tamis), mais aussi des sanitaires publics et des douches, sont inspectés. Même si dans ces deux derniers cas, il ne s’agit que d’une inspection visuelle. L’ensemble des résultats est affiché pour chaque plan d’eau.

Mais il faut être vigilant

En revanche, certaines précautions restent indispensables. Afin d’éviter les risques de démangeaisons provoquées par la dermatite du baigneur, appelée souvent la « puce du canard », l’ARS conseille de prendre une douche après chaque bain et de bien se frotter avec une serviette. Et rassurez-vous, aucun cas n’a été rapporté ces trois dernières années.

Attention également aux cyanobactéries qui peuvent apparaître sous forme d’écume bleue, verte ou rouge à la surface de l’eau et produire des toxines dangereuses pour la santé. Ne vous baignez donc pas si l’eau a changé de couleur. Gare aussi aux tiques, qui peuvent être présentes dans les espaces verts autour des gravières, et des chenilles processionnaires, près des arbres, qui possèdent des poils urticants microscopiques et qui peuvent provoquer des boutons, des démangeaisons, voire des lésions oculaires et respiratoires.

Et, même si cela peut paraître évident, n’allez pas pieds nus dans les sanitaires, voire dans le sable, pour éviter les mycoses en tout genre. Portez des tongs !

Enfin et avant tout, respectez les zones de baignade et surveillez de près les tout-petits, car en dehors des zones surveillées, même à proximité immédiate de la zone délimitée par des bouées, le moindre problème relève de votre responsabilité.