Un second tour sans surprise. Dimanche, La République en marche a (aussi) réussi son pari à Strasbourg : déjà faciles vainqueurs du premier tour, ses candidats ont été élus dans les trois circonscriptions strasbourgeoises. Conséquence de ce grand chelem : le Parti socialiste perd ses deux sièges à l’Assemblée nationale (ses deux seuls d’Alsace, en fait), la droite perd son bastion au nord de Strasbourg.

Dans la 1re circonscription (Strasbourg centre et ouest)

Dans cette circonscription acquise à la gauche depuis 1997, Thierry Michels s’est nettement imposé. Avec près de 60 % des suffrages, il bat Eric Elkouby, député PS sortant (40 %). Il faut dire que le socialiste n’avait réussi à se qualifier pour le second tour qu’avec une avance de 123 voix sur le troisième du scrutin Jean-Marie Brom (LFI).

Eric Elkouby avait pourtant été élu il y a un an aux législatives partielles (le socialiste Armand Jung avait démissionné pour des raisons de santé) avec 53,77 % devant un candidat Les Républicains… mais avec près de 80 % d’abstention au second tour.

Dans la 2e circonscription (Strasbourg sud et Illkirch-Graffenstaden)

Un seul mandat pour le socialiste Philippe Bies, qui avait réussi à prendre à la droite cette circonscription en 2012. Avec 41,47 %, le député sortant – lui aussi largement en retard au premier tour et qualifié avec 169 voix d’avance seulement sur la candidate LFI – a nettement perdu face à Sylvain Waserman et ses 58,52 %. Philippe Bies, très ému, a d’ailleurs déclaré sur France 3 Alsace que « ce résultat peut laisser un sentiment d’injustice tant il repose essentiellement sur le rejet massif du parti socialiste », regrettant que « cela a balayé aussi bien le travail accompli que la relation de proximité nouée avec les électeurs ».

Dans la 3e circonscription (Strasbourg nord, Bischheim, Schiltigheim, Reichstett, Souffelweyersheim…)

A droite depuis 1997, la circonscription avait failli basculer en 2012 au profit d’une candidature EELV-PS. Le député sortant André Schneider (LR) avait choisi de ne pas se représenter cette fois. Dimanche, la circonscription est tombée aux mains de La République en marche et de son candidat Bruno Studer, élu avec près de 60 % des suffrages. Au premier tour, il avait déjà terrassé le Républicain Georges Schuler (16,60 % contre 39,50 %), qui a recueilli 40,22 % au second tour.