L'essentiel
- La réunion d’experts entre ceux de la ville de Strasbourg et ceux d’un collectif d’associations de riverains, deux camps qui s’opposent sur le tracé de l’extension de tram vers le quartier de Koenigshoffen, n’a pas donné de résultats
- Tous sont maintenant suspendus à l’avis de la commission d’enquête concernant ce projet.
Tiiiin tin-tin tiiiin tin-tin ooouh ouh-ouh ouh-ouh… Allez-y, mettez-vous le générique des Experts à fond, un nouvel épisode est sur le point de commencer. Pas à Mahnattan ou Miami, mais à Koenigshoffen !
Autre différence : il n’y a pas de crime à élucider ici, mais le dossier d’extension du tramway vers ce quartier ouest de Strasbourg. Une histoire avec néanmoins autant de rebondissements et de données techniques que dans la série américaine.
Rencontre au sommet entre experts
On avait quitté les protagonistes, qui s’opposent depuis des années, il y a un mois à la sortie de l’enquête publique. Pour rappel : les deux camps sont d’accord sur la nécessité d’une desserte tram à l’ouest de Strasbourg. Mais ils s’opposent sur le tracé et ses conséquences pour le réseau et les voyageurs : la ville de Strasbourg veut l’extension de la ligne F via Faubourg-National tandis que le collectif d’associations « Pour le tram à Koenigshoffen » défend le prolongement de la ligne C via la gare.
Entre-temps, la réunion d’experts (ceux de la collectivité et ceux que le collectif s’est payé grâce à un financement participatif) annoncée mi-mai s’est tenue le 8 juin. Elle avait pour objet de se faire rencontrer les deux visions opposées. D’un côté de la table : les services de la ville, de l’Eurométropole, le maire, son premier adjoint et plusieurs autres élus. En face, trois représentants du collectif et les représentants de leur cabinet d’expertise. Dans un coin de la pièce, deux membres de la commission d’enquête, venus en observateur.
Résultat ? Eh bien pas grand-chose de nouveau, le suspens reste entier. « Factuellement, il n’y a rien de neuf, de manière décisive », reconnaît le porte-parole du collectif Pierre Ozenne. « Mais on a compris qui mène vraiment le projet », glisse-t-il en référence aux services techniques de la collectivité qui, selon lui, ont cherché à décrédibiliser le travail du collectif, tout en restant campés sur leurs positions sans débat possible.
Chaque partie attend, avec impatience donc, l’avis de la commission d’enquête – le rapport n’était pas encore rédigé le 8 juin, selon les informations données au collectif –, qui déterminera la suite du bras de fer. Rendez-vous au prochain épisode donc.