Ligue 2: Victoire assurée, mais le festival du Racing (un peu) gâché contre Orléans (3-2)
FOOTBALL•Après la fessée reçue à Troyes (4-0), le Racing club de Strasbourg s'est replacé dans le haut du classement de Ligue 2, en menant aisément 3-0 à la 60e, avant de gâcher un peu la fête, mais pas la victoire, 3-2...Bruno Poussard
Même dans la fraîcheur d’un lundi, 19 heures, à la Meinau, les joueurs du Racing se devaient absolument de réagir. Après la claque reçue à Troyes sept jours plus tôt (4-0), la victoire contre Orléans était indispensable lors de la 25e journée de Ligue 2. Avec la manière. Entre le festival jusqu’à la 60e et le relâchement, voici trois éléments à retenir.
De la concrétisation d’entrée. Depuis le mois d’août, le Racing a souvent galéré dans la finition. Comment ne pas se réjouir, alors, de l’ouverture du score de Jérémy Blayac sur une belle remise de Khalid Boutaïb, dès la 12e minute face à Orléans ? Encore plus quand elle est suivie d’une grosse praline de Jérémy Grimm, 180 secondes plus tard ?
Dans la lignée d’une séance apparemment efficace ce week-end, Thierry Laurey s’en félicite : « On a rarement fait une première mi-temps si dynamique, avec autant d’occasions. » « A l’entame, on a vu une équipe d’adultes qui avait faim, face à une équipe de jeunes qui s’est fait bouger », embraye le coach orléanais Didier Ollé-Nicole.
Et le Racing ne s’est pas arrêté là, avec une tête rentrante de Khalid Boutaïb sur un coup franc parfaitement placé de Dimitri Liénard (58e). « [Après Troyes] on a eu une réaction de compétiteurs, termine coach Laurey. C’est qu’on attendait d’eux. Une grande équipe, on la reconnaît dans sa capacité à rebondir. » A la sixième place du classement, désormais.
Toujours des errements derrière. Avec 39 points, le Racing aurait même pu reprendre la quatrième place (avec un match en moins). Mais la défense alsacienne s’est encore trouée par deux fois, ensuite. « Je pensais que le troisième but allait nous soulager pour bien défendre, mais on n’a pas réglé définitivement le problème », rebondit l’entraîneur.
Plus qu’un bémol, cette faiblesse défensive fait déchanter. Les buts encaissés, c’est le mal récurrent du moment. Coach Laurey finit : « Il faut arriver à verrouiller les trucs, car il y a toujours un peu de relâchement. Pourquoi ? C’est la question qu’il faut élucider. Les joueurs doivent avoir cette exigence de ne pas prendre de buts. Ça peut compter. »
Et un carton rouge malvenu pour l’indispensable Jérémy Grimm. Son absence risque de peser vendredi, au Red Star. Expulsé après deux cartons jaunes ce lundi soir, l’hyperactif Jérémy Grimm dans les tâches défensives et de récupération se retrouvera donc au repos forcé. Une autre mauvaise nouvelle qui gâche aussi le festival.
Refusant d’abord de dévoiler sa théorie, Laurey finit par se livrer : « Le premier jaune est très sévère, et sur le second trois gouttes de sang ont fait que… C’est embêtant parce que le match s’est joué dans un bon état d’esprit, mais ça cartonne. Il faut faire preuve de psychologie. » Suspendu ce lundi, Jean-Eudes Aholou sera lui de retour vendredi.