Neuf matches en un peu plus d’un mois. Depuis leur déplacement à Nîmes fin janvier jusqu’à leur 8e de finale programmé le 28 février ou 1er mars, les footballeurs strasbourgeois ont un sacré programme.

Si le Racing va devoir gérer un calendrier exceptionnel ces prochaines semaines, d’autres ont un peu l’habitude de ces rythmes de dingue. C’est le cas des clubs strasbourgeois de basket et de hockey. L’arrière de la SIG Paul Lacombe et l’attaquant de l’Etoile Noire Elie Marcos livrent, pour 20 Minutes, quelques conseils sur la gestion de cette situation et la récupération des joueurs. Libre aux footballeurs du Racing de s’en inspirer.

La gestion du coach. Evidemment, une solution s’impose : faire tourner son effectif. Au Racing, Thierry Laurey a déjà commencé à faire souffler ses cadres. Au Poiré-sur-Vie, mardi en Coupe de France, Blayac et Benkaid ont ainsi été titularisés en attaque, Dos Santos, Mangane et Saad ont retrouvé leur place en défense.

Mais la gestion du coach ne se limite pas au terrain : lorsque les rencontres se succèdent rapidement, les entraînements sont différents. « On a nettement moins de séances hors glace [de physique, donc] lorsqu’on enchaîne les matches », explique Elie Marcos qui, avec l’Etoile Noire, dispute jusqu’à trois matches par semaine.

Au basket, on prend la direction du parquet entre deux rencontres mais « le coach ne surcharge pas l’entraînement, affirme Paul Lacombe. La séance est plus courte, elle n’est intense que sur une heure ». Durant cette période, les joueurs sont particulièrement suivis par le staff médical et les visites chez le kiné sont nombreuses.

Les bienfaits du froid. Et les joueurs alors, quelles sont leurs astuces pour mieux récupérer ? « Les gros bacs de froid sont toujours là », répond l’attaquant de l’Etoile Noire. Question récupération, Paul Lacombe est aussi un adepte du grand froid. Il se rend dans un centre de cryothérapie dans le quartier de la Robertsau, une habitude prise il y a quelques années avec son collègue Jérémy Leloup : « C’est intéressant pour tous les pépins physiques et pour la récupération rapide. Selon moi, c’est le mieux quand on a les jambes lourdes ».

Pas de panique pour les plus frileux, il y a aussi des adeptes du chaud. « A côté de la salle de muscu, on a sauna, jacuzzi, hammam, ça permet d’éliminer les toxines », complète Elie Marcos. Mais chacun a ses habitudes. « Pour moi, c’est mieux deux jours avant le match, pas la veille. »

A l’écoute de son corps. Plus que jamais quand les matches s’enchaînent, il ne faut pas négliger le repos. Ce n’est pas Paul Lacombe qui dira le contraire : « La sieste est entrée dans mon ADN (Rire). Je crois que tous les basketteurs font une sieste les jours de matches… Même si j’en fais une tous les autres jours ! ».

Le hockeyeur de l’Etoile Noire embraye : « Il faut optimiser au maximum le temps de repos pour refaire du jus. Pour moi, ça veut dire rester tranquille, sans rajouter de footing ni de réveil musculaire particulier, parce que les muscles restent toniques quand tu joues tous les trois jours. C’est un peu de stretching qui m’aidera le plus. »

D’autres vont s’ajouter quelques séances. « Certains font de la musculation de régénération, rebondit le basketteur. Moi, si je ressens un manque d’énergie pendant un match, je vais voir le préparateur physique ensuite pour une séance d’aérobie ou de course », indique le joueur de la SIG qui, après une trêve de dix jours – « ce n’était plus arrivé depuis deux ans ! » –, affronte Le Mans samedi au Rhenus.