SPORTSA force de prendre des rouges, Saad se fait «même chambrer à la crèche»

Football: A force de prendre des cartons, «je me fais chambrer à la crèche de mon fils!», dédramatise le défenseur du Racing Felipe Saad

SPORTSStrasbourg retrouve la Ligue 2 avec un déplacement à Nîmes ce vendredi (20h). Le défenseur brésilien ne sera pas du voyage...
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

On doit l’avouer, c’est toujours un plaisir de croiser Felipe Saad à la Meinau : souriant en toutes circonstances, le Brésilien a toujours un mot sympa. On préfère néanmoins le voir aux abords du terrain. Titulaire en début de saison, le défenseur strasbourgeois s'en est éloigné en raison d'une mauvaise série qui, entre blessures et suspensions, l’a envoyé à l’infirmerie, en tribunes ou encore en équipe réserve.

Celui qui n’a finalement disputé que huit matchs en Ligue 2, et sera encore absent du groupe ce vendredi lors du déplacement du RCSA à Nîmes, revient avec honnêteté sur cette moitié de saison délicate.

Saad et les sanctions. En Ligue 2 et même en équipe réserve, le défenseur a vu rouge quasiment coup sur coup. Et a écopé de quelques matchs de suspensions. « Une malheureuse coïncidence, estime-t-il. Ce n’est pas pour me justifier mais j’ai pris plus de cartons rouges ces derniers mois que sur mes huit dernières années en France. » Aujourd’hui Felipe Saad dit juste espérer que les cartons soient « tous restés en 2016 ».

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Si elles ont eu un rôle important dans sa dynamique, les sanctions successives auront aussi été un sujet de taquineries sur les réseaux sociaux. « Ce sont des blagues faciles mais c’est dans un bon esprit. On s’est déjà pas mal moqué de moi quand je portais un pull ou une veste rouge. Je me suis même fait chambrer à la crèche de mon fils ! », rigole le Brésilien, adepte de l’autodérision : « A l’entraînement, quand il y a un gros contact, je dis “si ça avait été moi, il y aurait eu carton rouge !”».

Saad et les blessures. Fracture à la main, blessure aux côtes, entorse de la cheville… Voilà une sacrée liste de bobos contractés à quelques semaines d’intervalle. Le Felipe Saad est-il trop fragile ? « Je pense surtout que mon corps était en vacances au chaud, plaisante le joueur qui n’a néanmoins pas été épargné par les blessures durant sa carrière. Mais c’est aussi ça la vie de footballeur. L’an dernier, en revanche, j’ai fait une saison pleine. »

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Il poursuit, tout en s’excusant d’employer un tel vocabulaire : « Quand tu ajoutes ça aux cartons… Je me suis dit que j’en prenais plein la gueule avec toutes ces merdes en même temps. Au niveau professionnel, je ne crois pas avoir eu autant de malchance. » Fidèle à lui-même, le Strasbourgeois veut aborder la chose positivement : « Je me suis déjà sorti de difficultés. Si j’arrive à me relever, ce sera bon signe pour la suite. Je ne peux qu’aller vers le haut ».

Saad et la concurrence. Eloigné des terrains puis du onze de départ, le défenseur aura vu Yoann Salmier s’installer durablement à sa place dans la charnière centrale. « C’est une très bonne chose pour le club et pour l’équipe qui a eu des résultats. J’arrive, avec mon âge et mon expérience, à penser au club, à ce dont le coach a besoin, assure le footballeur de 33 ans. Kader Mangane est aussi arrivé à Strasbourg pour jouer, et aujourd’hui on est tous les deux sur le banc. Mais on sait qu’on doit avoir un professionnalisme exemplaire vis-à-vis des jeunes. »

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Le trentenaire reconnaît toutefois que s’il avait eu « 22, 23 ans, j’aurais été plus individualiste et n’aurais sûrement pas réagi de la même façon. » Il arrive désormais à relativiser, avec un credo : « Il y a pire ».

Sa technique ? « Quand ça va moins bien professionnellement, je regarde tout ce qu’il y a autour. Ce n’est pas pour me mettre bien ou faire encore des éloges à la ville parce qu’elle n’en a pas besoin, mais Strasbourg est la ville où je suis le plus à l’aise, où il y a le plus de possibilités pour ma famille. C’est celle qui correspond le plus à ma conception de vie et à celle que je souhaite pour mon fils ».

On aurait pu proposer à Felipe Saad un remix d’Aznavour du type Mes cartons, mes blessures, mes emmerdes. Le joueur confiera préférer s’appliquer les paroles de Louis Armstrong et son On the Sunny Side of the Street. En espérant une deuxième partie de saison un peu plus ensoleillée également.