Strasbourg: La réparation de vélo à domicile débarque dans la première ville cyclable de France avec Cyclofix
ECONOMIE•Lancée à Paris voilà un an, l’entreprise de réparation de vélo à domicile Cyclofix s’installe ce mercredi à Strasbourg. Un moyen, aussi, de pousser encore plus loin le développement de la petite reine…Bruno Poussard
Un problème de pneu crevé ? De frein cassé ? De dérailleur à régler ? A partir de ce mercredi, les réparateurs de Cyclofix et leurs véritables petits ateliers ambulants sont là pour vos vélos dans les rues de Strasbourg. Et le mieux, c’est qu’ils viennent là où vous êtes. Quand vous voulez, aussi, après une brève réservation sur leur site Internet.
Lancé à Paris, le concept a été éprouvé sur les pavés de la capitale au fil de l’année 2016. Si bien que la start-up aborde désormais un développement national. Et quoi de plus logique, dans cette idée, que de débuter à Strasbourg… « C’est la première ville cyclable de France, et la quatrième d’Europe », rappelle Alexis Zerbib, cofondateur.
Dix cyclofixeurs pour démocratiser la réparation
Confirmée par les 16 % de Strasbourgeois se rendant au travail à vélo (selon une enquête de l’Insee justement publiée mardi), la belle pratique de la bicyclette pourrait y être encore encouragée par l’arrivée de ce nouvel acteur. Avec une dizaine de cyclofixeurs strasbourgeois d’ores et déjà opérationnels dès ce mercredi.
« Il y a trois freins à l’utilisation du vélo aujourd’hui : la circulation en ville, les vols et l’entretien des vélos, rebondit Alexis Zerbib, cycliste passionné. Beaucoup de vélos ne sont pas utilisés faute de réparateurs. » Vous l’aurez compris, c’est sur ce credo que grandit Cyclofix. Avec quelques arguments marketing mais concrets déjà bien rodés.
« On veut offrir un service de proximité, insiste Xavier de Gevigney, deuxième (des trois) fondateur(s). Nos tarifs fixes sont abordables, notre déplacement gratuit, sans délai et choisi, avec toutes les explications données, aussi. » Les trois garçons ont l’ambition de démocratiser la réparation du vélo. En apportant un souffle nouveau à la petite reine.
Un public large ciblé, des partenariats avec les entreprises
Indépendants mais pas forcément auto-entrepreneurs, les réparateurs alsaciens (payés au pourcentage) disposent du modèle de formation de Cyclofix. Manager, Yoann Andrieux est dans le coin plusieurs semaines : « Je serai sur le terrain tous les jours pour les épauler, dans leurs vérifications techniques ou la prise en charge des clients. »
S’ils ciblent un vaste public, les représentants de la start-up prospectent aussi pour monter des partenariats avec des entreprises ou des collectivités locales. Des échanges ont déjà eu lieu avec des élus locaux. Enfin, Cyclofix ne se voit pas en concurrent des commerçants de vélo, mais plutôt en acteur complémentaire, en redirigeant si besoin.
Une start-up ambitieuse mais attentionnée
Dès cette semaine, vous risquez de les croiser ou de retrouver une de leurs cartes de visite sur votre guidon. En guise d’opération sympa de streetmarketing, certains pourraient même vous proposer de regonfler gratuitement vos pneus dans le centre de Strasbourg. Afin de se faire connaître, ils comptent ensuite sur le bouche-à-oreille.
La start-up a en tout cas de l’ambition. Quelques mois après le lancement, les créateurs ont déjà effectué une levée de fonds (entre 300.000 et 500.000 euros) auprès, notamment, de gros investisseurs intéressés par ces questions de mobilité. Avant l’Allemagne et l’Angleterre, ils investiront rapidement Bordeaux, Nantes et Lille.
Avec toujours l’idée d’encourager le développement de la bicyclette ou encore de réduire le nombre d’épaves, pour ces trois sérieux adeptes. « Au-delà de l’intérêt pour la ville, le bruit, ou la pollution, le meilleur moyen de déplacement, c’est clairement le vélo pour une simple question de logique et de temps gagné », termine Alexis Zerbib.