FAITS DIVERSNeuf personnes arrêtées dans une enquête sur un réseau européen de passeurs

Strasbourg: Neuf personnes arrêtées dans une enquête sur un réseau international de passeurs

FAITS DIVERSUn réseau d’immigration clandestine impliquant des Somaliens a été démantelé, selon Europol et la police aux frontières…
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Plus de 500 personnes originaires de la corne de l’Afrique ont pu venir illégalement en Europe grâce à eux. Un réseau de passeurs présumé a été démantelé et neuf personnes arrêtées, dont huit en France, à Strasbourg, Modane (Savoie) et Paris, ont annoncé, vendredi, Europol et la police aux frontières (PAF).

Un suspect arrêté aux Pays-Bas

Parmi les personnes arrêtées, deux Somaliens ont été mis en examen et écroués à Nancy pour aide au séjour irrégulier en bande organisée, a indiqué à l’AFP le vice-procureur de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy, Mathieu Fohlen.

Arrêtées à Strasbourg et écrouées l’une jeudi, l’autre vendredi, ces deux personnes, qui nient les faits, vivent en France depuis plusieurs années, en situation régulière, a-t-il ajouté. « L’instigateur du réseau, arrêté aux Pays-Bas », devrait également être entendu à Nancy, a précisé le vice-procureur.

Italie, plaque tournante

Selon un communiqué d’Europol, « ce réseau criminel, composé de Somaliens résidant pour la plupart en France et en Italie, a fait passer clandestinement des migrants somaliens de l’Italie vers d’autres pays, dont la Belgique, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et d’autres pays du Nord ».

Si certaines personnes étaient emmenées depuis l’Italie « en voiture, en train ou en car, d’autres venaient directement d’Afrique vers l’Europe par avion, en passant par l’Asie, et en utilisant de faux papiers », poursuit le communiqué.

Demandes d’asile truquées

Selon la PAF, les prix demandés aux migrants variaient de 300 à 13.000 euros « suivant la prestation sollicitée ». Les enquêteurs ont découvert des « lieux d’hébergement ainsi que de nombreux dossiers de demandes d’asiles, dont certaines déposées sous plusieurs identités pour un même individu », a précisé la police aux frontières dans un communiqué distinct.

Le démantèlement du réseau fait suite à « un long travail d’enquête » des autorités italiennes, souligne encore Europol, et à une coopération efficace entre les services des différents pays.

En France, où une enquête est ouverte depuis un peu plus d’un an à Nancy sur cette affaire, ce sont notamment des écoutes qui ont permis d’identifier à Strasbourg « plusieurs logisticiens du réseau ».