EMPLOITravailler à l’étranger, une opportunité pour les demandeurs d’emploi?

Grand Est: Travailler à l’étranger, une bonne opportunité pour les demandeurs d’emploi?

EMPLOIPôle emploi et ses partenaires veulent accentuer leurs efforts sur le placement transfrontalier d’habitants de la région Grand Est…
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

Alors que , il y a des raisons d’espérer sur le marché du travail. C’est ce qu’ont voulu montrer Grand Est, l' ou encore la direction régionale du Bade-Wurtemberg, en présentant vendredi les résultats et les perspectives de leur .

Partenaires depuis 2013, ils veulent croire que ce marché reste une bonne opportunité pour les demandeurs d’emploi de la région. « Le Grand Est est la région qui est la plus transfrontalière. C’est une richesse, débute Michèle Lailler Beaulieu, directrice régionale de Pôle emploi. Il y a la possibilité d’élargir son projet professionnel [avec] une palette d’offres d’emploi, de conditions de travail et de salaires. »

Le Luxembourg puis l’Allemagne

La région Grand Est compte 160.000 travailleurs frontaliers français. Après le Luxembourg (85.442 personnes), c’est l’Allemagne qui attire le plus de travailleurs frontaliers (44.400) notamment vers le Bade-Wurtemberg, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat. Dans ces régions, le taux de chômage est respectivement de 3,9 %, 7,3 % et 5,2 %, contre 10 % dans le Grand Est.

L’objectif du service de placement transfrontalier est d’accompagner les demandeurs d’emploi mais aussi les entreprises pour augmenter les opportunités d’embauche de l’autre côté de la frontière. Depuis 2013, 6.000 demandeurs d’emploi ont ainsi été accompagnés : 55,6 % ont trouvé un emploi dont 70 % un CDI ou un CDD de plus de six mois.

« Recruter de plus en plus de candidats »

Et si ce service veut accentuer ses efforts, c’est parce que les offres d’emploi sont là, notamment dans l’industrie, le commerce ou l’hôtellerie-restauration, mais aussi parce que le nombre de travailleurs frontaliers vers l’Allemagne était (jusqu’en 2015) en baisse depuis douze ans.

Susanne Koch, membre du directoire de la direction régionale du Bade-Wurtemberg, cible les jeunes : « Il faut les intéresser plus fortement à travailler à l’étranger. Pour recruter de plus en plus de candidats, notre défi sera de définir les avantages à présenter aux jeunes. »

Marie n’a, elle, pas hésité à se faire accompagner par ce service de placement pour surveiller les offres d’emploi outre-Rhin : « J’ai sauté sur l’occasion. J’aime l’Allemagne, les choses y sont rapides et structurées. Et puis ça me permettra de revenir en France avec une expérience internationale », explique cette journaliste reporter d’images de 31 ans.

Maîtrise de l’allemand

Alors, une opportunité oui… à condition de parler allemand, compétence essentielle lors de la recherche d’un travail en Allemagne évidemment, mais aussi en Suisse ou au Luxembourg. Et c’est souvent ce qui refroidit les candidats français.

« C’est une barrière intellectuelle », souligne Birgit Bachimont, directrice des ressources humaines à , dont 30 % des employés sont français. Des cours de langue y sont proposés en interne, tout comme des stages pour que les jeunes candidats osent pousser la porte du parc d’attractions allemand. Et pas que pour tester ses nouvelles montagnes russes.