Visite du Dalaï-Lama à Strasbourg: Quand la méditation est enseignée à l'université
SOCIETE•Le chef spirituel tibétain est en déplacement dans la capitale alsacienne du 15 au 18 septembre. Il fera étape à l’université de Strasbourg…Alexia Ighirri
Campus, amphithéâtre et… méditation. Dans le cadre de son séjour en France, le va passer une journée à l’ pour un dialogue avec la communauté scientifique baptisé « Corps-esprit-sciences : conversations avec le Dalaï-Lama à l’université de Strasbourg ».
Une visite prestigieuse certes, « une récompense pour nous », dixit Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine de l’université de Strasbourg. Et pour cause : la méditation – importante dans le bouddhisme — est présente à l’Unistra depuis une dizaine d’années notamment dans les cursus de médecine et psychologie.
Un diplôme universitaire pour les professionnels de santé
L’Unistra est pionnière en la matière avec la mise en place, depuis 2012, d’un , destiné aux professionnels de santé, médecins, psychologues ou encore chercheurs en neurosciences.
Autre exemple : un module de méditation a été créé en 2014 dans le cadre du master 2 de thérapies cognitives et comportementales à la fac de psychologie.
Et puis, nouveauté de cette rentrée, un module autour de la méditation est proposé en option aux étudiants en 3e année de la fac de médecine.
« Approche médicale différente »
« On a un objectif, déjà très ancien, d’avoir une approche médicale différente sur la prise en charge du patient et la formation des professionnels », poursuit Jean Sibilia qui estime qu’« on ne peut pas dissocier le corps et l’esprit. L’Homme est un tout ».
Le premier vice-président de l’Unistra Michel Deneken assure par ailleurs qu’à Strasbourg, « il y a le souci du patient du laboratoire jusqu’à son lit », et surtout que l’université a hérité « de l’humanisme rhénan qui se nourrit de sources diverses ».
Et pour ces différents représentants de l’université, la méditation présente des effets bénéfiques sur la santé (sur le vieillissement cérébral ou le cancer du sein, par exemple) et permet finalement une prise en charge du patient plus complète
Pour ceux qui ne pourront assister à ces « conversations » avec le Dalaï-Lama, elles seront accessibles en vidéo à partir du 21 septembre sur .