Football : Tout en prenant la deuxième place de Ligue 2, le Racing cherche encore son rythme
Sport•A 11 contre 10 pendant l’essentiel de la rencontre, le Racing a géré contre l’ancien pensionnaire de Ligue 1, Troyes (2-0). S’il est compréhensible, son manque de tempo aurait quand même pu lui coûter plus cher…Bruno Poussard
C’est bien connu, le principal, c’est les trois points. Et lundi soir, à l’entame , le Racing les a assurés. Par un but, en deux temps, de (24e), puis une louche de Liénard à quelques instants du terme (90e). La libération. Parce que, même sereins, les hommes de Thierry Laurey auraient pu plus mal terminer.
Jusqu'aux sifflets du public avant le deuxième but
« Tout au long du match, j’ai espéré ramener quelque chose de positif », soulignait d’ailleurs le coach de l’Estac, Jean-Louis Garcia. A la Meinau, Ernest Seka et les siens, eux, ont commencé doucement. Et s’ils ont profité d’une supériorité numérique pour ouvrir le score (10e), ils ont ensuite tâtonné dans le tempo. Une telle gestion, jusqu’à se faire siffler par leur public, en fin de match. « Parce qu’on a trop gardé le ballon », analysait le portier Alexandre Oukidja.
« C’est qu’à Strasbourg, les supporters réclament l’excellence, la qualité, ils en veulent toujours plus », rebondissait Thierry Laurey. L’entraîneur se réjouissait forcément du résultat, mais pas vraiment de la manière : « On aurait aimé avoir plus d’occasions après la pause, marquer ce deuxième but plus tôt et ne pas s’exposer ainsi. Ce n’était pas un grand match de football, mais on a fait l’essentiel. »
Solides derrière, efficaces devant, mais en manque de solutions
Certes solides et sans inquiétude majeure derrière (où Mangane a connu sa première titularisation aux côtés de Seka) et diablement efficaces face aux buts troyens, les Strasbourgeois n’ont en revanche pas su enchaîner les bonnes opportunités devant. Un peu impuissants pendant longtemps. Sur un rythme assez bas, ils ont manqué de spontanéité et de précision pour créer un peu plus le danger.
A leur décharge, les Racingmen viennent déjà de connaître coupure de 16 jours sans match officiel. Seul un match amical leur a permis de conserver les cannes. De plus, six des onze titulaires lundi soir étaient aussi de nouveaux Strasbourgeois, certes expérimentés, mais en pleine prise de repères avec leurs coéquipiers dont certains découvrent, eux, le monde pro et la Ligue 2.
Seize jours sans match, et des retours de blessure comme explications
« On n’a pas eu toutes les solutions pour mettre cette équipe auboise en défaut, c’est sûr, reconnaissait encore Laurey. Mais on a des garçons sur le flanc, d’autres qui reviennent de blessure. Quand on aura toutes les possibilités, on aura peut-être d’autres armes ! » L’avenir pourrait donc être encore plus radieux, à condition que chacun trouve sa place. A l’image de Liénard et Bahoken buteurs, c’est en bonne voie. Avec plus de jeu, le public ne demande que ça.