Déserts médicaux: L'UFC Que Choisir alerte sur la dégradation de l'accès aux soins en Alsace
SANTE•L’union fédérale des consommateurs dénonce la dégradation de la fracture sanitaire dans la région…Alexia Ighirri
Des déserts médicaux de plus en plus déserts. C’est le constat que dénonce l’UFC-Que Choisir en Alsace. Quatre ans après un premier état des lieux de l’accès aux soins dans la région, l’union fédérale des consommateurs a présenté mercredi une nouvelle enquête sur la fracture sanitaire en Alsace. Et sur son aggravation, selon le terme employé par l’UFC-Que Choisir.
Pour son enquête, l’association a calculé l’offre de soins disponible en retenant un temps de trajet maximal entre le domicile et le cabinet du médecin de 30 minutes pour les généralistes et de 45 minutes pour les spécialistes.
Résultats : depuis 2012, 19 % des Alsaciens ont vu leur accès géographique aux médecins généralistes reculer.
Centralisation de l’offre
La situation empire, selon l’enquête de l’UFC-Que Choisir, lorsque l’on s’intéresse aux dépassements d’honoraires ou encore aux médecins spécialistes (ophtalmologistes, gynécologues et pédiatres notamment). « Il y a une surabondance de l’offre autour des grandes villes. Les médecins y sont centralisés parce qu’on peut gonfler les tarifs à l’infini », déplore Susie Bobenrieth, coordinatrice du réseau santé de l’UFC-Que Choisir Alsace.
Et les déserts médicaux semblent alors de plus en plus criants dans les secteurs du sud de l’Alsace, du côté de Thann (Haut-Rhin) mais aussi dans le nord et l’ouest du Bas-Rhin. Concernant les praticiens, 86 % de la population du Bas-Rhin ont par exemple vu se réduire leur accès aux pédiatres.
Une carte interactive
Pour sensibiliser et informer la population, l’association de défense des consommateurs a mis en ligne ce mercredi une carte interactive. Elle permet à chacun de consulter les résultats de cette enquête commune par commune. Et offre donc la possibilité de vérifier si l’on se trouve dans le désert, depuis trop longtemps.