Soleil, coups francs, autographes et encouragements. C’est le résumé de la séance de mercredi d’Alexandre Oukidja. Le portier du Racing club de Strasbourg a été canardé par Dimitri Liéanard et Denis Bouanga avant d’être sollicité pour des dédicaces par les gamins en stage à la Racing Academy. Sur le chemin du vestiaire, un supporter lui lance : « On est tous avec vous. On attend que ça ! ». Ça ? La montée en Ligue 2 du Racing. Première étape vers le monde pro, la réception de Châteauroux, ce vendredi à 20h.

Alexandre, vous étiez dans l’effectif de Lille lors du titre de champion de France en 2011, vous êtes monté en première division belge avec Mouscron, comment gère-t-on la dernière ligne droite d’un championnat dans ces moments-là ?

Le plus dur est à venir. Jusqu’à la fin de saison, nous n’allons avoir que des matchs à enjeux. Une chance, on va jouer presque que contre des concurrents directs [Marseille Consolat, Luçon, Amiens, Belfort, Dunkerque sont entre la 2e et la 7e place du National]. La solution pour réussir comme ça a été le cas avec Lille ou Mouscron, c’est de bien récupérer, d’être bien mentalement. Il ne faut pas se prendre la tête, prendre les matchs les uns après les autres. Et surtout, prendre le plus de points le plus vite possible pour se mettre rapidement à l’abri.

La pression est-elle plus grande pour ces huit derniers matchs ?

Oui car on a un gros enjeu à jouer. Une montée en Ligue 2, ça n’arrive pas à tout le monde. Le club a réalisé un bon recrutement pour gérer cette montée avec des joueurs d’expérience qui ont connu le plus haut niveau. On se sert de cette expérience. Dans le vestiaire, ça va super bien. Le club a fait le boulot en début de saison, à nous de le terminer.

Les encouragements de supporters ajoutent-ils de la pression ?

En signant à Strasbourg, on sait qu’il y a une pression populaire et médiatique. Mais on signe ici pour vivre cette expérience. Les supporters ont toujours été derrière nous. Certains ont douté en début de saison ou en décembre [mois pendant lequel le RCS a concédé trois défaites d’affilée]. Mais plus les matchs vont avancer maintenant, plus les supporters vont nous encourager et nous aider à décrocher la montée. Et si on l’obtient, l’objectif sera alors le titre.

De quoi devez-vous vous méfiez dans cette course pour rejoindre la Ligue 2 ?

De la suffisance. Il ne faut pas s’arrêter, on doit continuer de travailler. On se doit de respecter la préparation invisible – alimentation ou repos –, ce serait bête de négliger certaines choses si près du but. Dans ce sprint final, on doit se donner à 200 % sur chaque match. Ne pas monter serait un échec, une faute professionnelle.

Sur quoi allez-vous vous appuyez pour obtenir cette montée ?

Notre récupération de balle, notre ligne défensive. Notre objectif majeur est de ne pas prendre de but pour espérer quelque chose. Ce qu’on a réussi à faire à Boulogne [0-1 vendredi dernier] grâce à la cohésion du groupe. On va tous vers le même objectif.