Alors que la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie est devenue depuis ce lundi matin « Hauts-de-France », la décision semble beaucoup plus longue et difficile à prendre dans l’Est. Depuis plusieurs jours le débat fait rage sur les noms proposés pour la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Trois propositions (la « Nouvelle Austrasie », l’« Acalie » et de « Rhin-Champagne ») devaient être initialement soumises au vote des citoyens. Mais pétition en ligne, témoignages et déclarations favorables à la proposition « Grand Est » ont semé le doute et la discorde.

Aussi une réunion de crise de l’exécutif régional s’est tenue quelques heures seulement avant le lancement du vote en ligne autour du président Philippe Richert.

Et la décision finale est tombée : le nom « Grand Est » sera bien soumis au vote des internautes.

A l’unanimité

Dans un communiqué la région indique que « de multiples réactions, aussi bien d’internautes que de différentes collectivités et acteurs socio-économiques présents dans la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, ont ouvert un vaste débat suite de l’évocation des trois noms proposés. Dans une volonté d’approche démocratique plus complète et de prise en compte des différents points de vue, l’exécutif régional s’est réuni et a acté à l’unanimité l’intégration d’un quatrième nom dans les propositions aux citoyens. »

« On a fait un vrai exercice de démocratie participative » se réjouit Valérie Debord, vice-présidente de la région. Cette dernière a également précisé que les citoyens et experts qui ont travaillé sur le nom de la région ont « volontairement exclu « Grand Est », Parce que si ce nom avait été retenu, cela voulait dire pour eux que la consultation n’aurait pas été utile puisque c’était l’évidence ».

« Ne pas priver nos concitoyens d’un choix complémentaire »

La vice-présidente du conseil régional ne remet pas en cause le travail de ce comité et affirmé que « Grand Est » a été retenu pour prendre en compte « une autre démocratie, celle des citoyens qui s’exprime. L’une ne prime pas sur l’autre. On n’a pas le droit de priver nos concitoyens d’un choix complémentaire. Tous les gens qui ont un enfant savent combien il est difficile de trouver un prénom qui convient à tout le monde ».

Le président Philippe Richert souligne lui aussi la « démarche de grande qualité qui a été faite. C’était un très bon choix que d’ajouter un groupe de travail ». Avant d’ajouter que les élus ont été « sensibles à ce que les citoyens ont fait remonter de façon très intense. Quand on fait une démarche participative, on doit aussi entendre ceux qui s’expriment sur Internet ».

Qu’importe le nom choisi après le vote des internautes, la mention Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine figurera en seconde ligne.

Il est dons désormais possible de voter pour « Grand Est », « Nouvelle Austrasie », « Acalie » ou « Rhin-Champagne » sur le site dédié, jusqu’au 1er avril.