Fermeture de Fessenheim: Depuis les mois, les atermoiements du gouvernement résumés en GIFS
NUCLEAIRE•L’avenir de la centrale nucléaire de Fessenheim a changé quasiment tous les six mois ces dernières années. « 20 Minutes » revient sur les annonces politiques consécutives concernant sa fermeture en GIFS…Floréal Hernandez avec Laura Dienst et Bruno Poussard
Une promesse présidentielle et un imbroglio gouvernemental. En 2012, pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, François Hollande s’est engagé à fermer une centrale nucléaire à la fin du quinquennat en cas d’élection : « Fessenheim, c’est la plus vieille de France et elle se trouve sur une zone sismique », justifiait-il à l’époque.
Elu président, François Hollande a réaffirmé en mars 2015 sa promesse de fermer la centrale nucléaire haut-rhinoise « à l’horizon de la fin du quinquennat ». Depuis, les sorties des ministres de l’Ecologie successives – Ségolène Royal et Emmanuelle Cosse (en poste depuis février 2016) – et celles du chef de l’Etat sont une succession de « Tu avances et tu recules/Comment veux-tu que je puisse » comprendre quelque chose.
20 Minutes vous résume la fermeture ou pas de Fessenheim en trois GIF.
>> Septembre 2015, Ségolène Royal conditionne la fermeture de Fessenheim.
La ministre de l’Ecologie annonce lors d’une visite à Strasbourg. « Quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc Flamanville va ouvrir d’ici à 2018. Et donc en effet, Fessenheim devra fermer. »
>> La réaction des antinucléaires à l’annonce de Ségolène Royal.
« C’est lamentable. Il y en a marre des "faux-culs" », enrageait Jean-Marie Brom, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire après l'annonce de la ministre de l'Ecologie.
>> Le 6 mars 2016,Emmanuelle Cosse affirme : « La centrale sera fermée en 2016 ».
Cette phrase a été prononcée lors d’un entretien au « Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI, dimanche. « Le calendrier [de fermeture], c’est celui que m’a répété à plusieurs reprises le président de la République, c’est 2016 », a déclaré la ministre.
>> Le 7 mars 2016, une lettre arrive sur le bureau de Manuel Valls.
En effet, Eric Straumann, président du conseil départemental du Haut-Rhin et Michel Habig, président de la CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance de la centrale) demandent au Premier ministre la position officielle du Gouvernement sur la fermeture ou non de Fessenheim.
>> Le 16 juin 2016, Ségolène Royal fait les gros yeux à la radio
Derrière le micro d'Europe 1, la ministre de l'Environnement tente de remettre la pression: « Le décret d’arrêt de fonctionnement de Fessenheim doit être pris avant la fin de cette année, donc le processus doit être tenu et il n’y a aucune raison qu’il ne le soit pas. »
>> Le 24 janvier 2017, le conseil d'administration valide l'accord d'indemnisation
En ce début 2017, le conseil d’administration d’EDF a approuvé ce mardi 24 janvier contre plusieurs garanties le protocole d’indemnisation du groupe préalable à la fermeture anticipée de Fessenheim en 2018... Mais aucune date n'est encore vraiment actée. Et sans que l'on sache qui a vraiment la main, ou les plus gros muscles ?