TOURISMEComment «Strasbourg mon amour» peut séduire davantage

«Strasbourg mon amour»: Comment l'opération peut séduire davantage de visiteurs?

TOURISMEL'édition 2016 de «Strasbourg mon amour» a attiré plus de 55.000 personnes...
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

Il n’y aura jamais assez d’amour à célébrer. En 2016, l’opération Strasbourg mon amour a attiré plus de 55.000 personnes, soit trois fois plus de visiteurs qu’en 2015. Sans fixer d’objectif chiffré pour les prochaines éditions, ses organisateurs -l’office de tourisme de Strasbourg et sa région (OTSR) et l’agence Passe Muraille- comptent bien capitaliser sur ce succès. Histoire de gonfler un peu plus les rangs des amoureux et, surtout, de remplir un peu plus encore les chambres d’hôtels. Pour cela, les organisateurs assurent avoir de grandes marges de manœuvres. Voici quelques-unes des pistes à exploiter.

Communiquer davantage en dehors de la région.
Les plus grosses marges de manœuvres concernent les bassins de population hors Strasbourg. Parce que si la fréquentation globale a triplé en 2016, celle des hôtels a plutôt stagné : « Il y a une curiosité qui commence à naître. Mais il y a peut-être encore un manque de connaissance au niveau national et international », explique Eric Elkouby, adjoint au maire en charge du tourisme. La solution ? Avoir une communication nationale, notamment, plus ambitieuse dotée de moyens plus importants.

Conserver le Magic Mirror.
C’était la grande nouveauté de l’édition 2016: le chapiteau Magic Mirror, qui a centralisé les animations au cœur de la ville auxquelles ont participé environ 40.000 personnes, sera de retour en 2017. Du côté des organisateurs, on voit dans ce « Café des amours », un « socle » sur lequel s’appuyer. « On a donné à l’opération ce qu’il manquait, un lieu totem, un point de rencontre », estime Alain Fontanel, vice-président de l’Eurométropole en charge du développement touristique.

Le président de l’OTSR, Jean-Jacques Gsell, espère qu’il sera possible de le faire fabriquer par des artisans de la région. Quant à son exploitation, il pourrait être envisagé d’en privatiser une partie. Une offre qui pourrait entrer dans un « package pour les hôteliers ».

Changer de dates.
C’est tout bête, mais cette année l’opération se terminait le jour de la Saint-Valentin. Or pour une meilleure médiatisation, il vaudrait peut-être mieux démarrer l’opération aux alentours du 14 février, histoire de pouvoir vraiment dire qu’à « Strasbourg, la Saint-Valentin dure dix jours ».

Question calendrier, les acteurs du tourisme proposent aussi que le préprogramme de Strasbourg mon amour (les dates et les principaux axes de développement) soit connu dès juin. L’idée ? Etre plus visible notamment auprès des voyagistes et tour-opérateurs, et que l’événement devienne un vrai produit touristique.

Impliquer les commerçants.
S’il y a un travail à mener en dehors de Strasbourg, il peut encore y avoir des progrès sur un plan plus local, soulignent les organisateurs de l’événement. A l’instar d’une meilleure implication des différents acteurs de l’attractivité de la ville, dont les commerçants. Jean-Jacques Gsell ne peut alors pas éviter de glisser qu’il attend un partenariat plus fort avec l’association des Vitrines de Strasbourg.