PHOTOS. Strasbourg: L'Eurométropole met un «Puma» dans son économie
ECONOMIE•L’équipementier de sport Puma, dont le siège pour la France est à Illkirch-Graffenstaden, ouvre ses portes à l’Eurométropole…Gilles Varela
L’équipementier sportif Puma a ouvert ses portes à la presse, mais aussi aux représentants des collectivités, ce mercredi. Une première depuis son installation en 1987 à Illkirch-Graffenstaden, et l’occasion de découvrir son show-room, ses produits de hautes technologies (pour certains encore secrets) qui équiperont les plus grands sportifs de l’Euro de football 2016 où bien encore les prochains JO. Sans oublier également la partie logistique avec l’un de ses deux dépôts qui alimente la France entière.
Une opération de communication et surtout une volonté de faire savoir que la marque « rebelle » et « sympathique », selon son directeur général Richard Teyssier, celle du champion emblématique Usain Bolt où de la charismatique chanteuse Rihanna, veut continuer de faire la course en tête. Un rayonnement planétaire dont a bien besoin l’Eurométropole, confrontée à une rude concurrence et qui a pourtant inscrit dans son plan économique 2020-2030 l’attractivité comme un point prioritaire.
Créer des passerelles
La prestigieuse entreprise, qui a vendu en 2014 près de 61 millions de paires de chaussures, 80 millions de vêtements et 76 millions d’accessoires pour un chiffre d’affaires de 2.97 milliards d’euros, peut compter sur l’appui de l’Eurométropole et du tissu économique de la région pour faire prospérer un peu plus encore sa marque au puma bondissant. Et c’est d’ailleurs avec une grande satisfaction que Robert Herrmann, président de l’Eurométropole a officialisé sa participation au « club des 100 », un club de réflexion visant à renforcer et créer des liens puissants, qui peuvent s’opérer entre l’entreprise, le monde de l’université et les collectivités. « C’est un club qui sert une parole réfléchie et pertinente qui peut s’appuyer sur la collectivité. Ce qui rend du crédit à l’entreprise et la rend puissante à son tour. C’est créer des passerelles, avec l’université, la chambre des métiers, la CCI, l’Adira, la chambre des métiers, la Région. »
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Un problème de visibilité
Et de l’attractivité et de la visibilité, l’Alsace en a bien besoin. Même si une étude récente de Ernst and Young estime que la région se place en troisième position sur le plan national pour son attractivité, elle n’apparaît qu’en sixième position pour son image. Et cela se traduit par de nombreuses difficultés : Pour les entreprises d’abord, qui ont des difficultés à embaucher des cadres. « On peut encore entendre que l’Alsace est à l’Est, austère, renfermée et qu’il y fait froid. D’ailleurs, parle-t-elle vraiment français ? plaisante Robert Herrmann. C’est un clin d’œil, mais Il faut sortir de la logique des trois C, cathédrale, choucroute, cigogne. Il y a aussi la recherche qui accueille des prix Nobel, ce qui renforce son attractivité, la haute technologie… L’université, on le voit bien, est le socle de ce développement et il est important de renforcer les liens, de faire des passerelles entre elle et l’entreprise, ce qui permet aussi à l’entreprise de se développer et de renforcer à son tour le tissu économique. »