Alsace: Le village de Ferrette va accueillir 80 réfugiés en janvier 2016
SOCIETE•Dans le sud de l’Alsace, Ferrette va voir sa population augmenter de 10 % en 2016 avec l’accueil de 80 réfugiés…
Floréal Hernandez
Ferrette, commune de 823 habitants dans le sud de l’Alsace, va voir sa population augmenter de 10 % avec l’arrivée de réfugiés en 2016. A partir de la mi-janvier entre 60 et 80 demandeurs d’asile vont s’installer dans la commune. Si sur les réseaux sociaux, certains se déchaînent contre ces arrivées, le maire de Ferrette François Cohendet reçoit lui « beaucoup d’échos encourageants. Des gens se proposent d’apporter leur aide pour des cours de langue, offrir des vêtements ou des meubles. »
Posté par Commune de Ferrette sur mercredi 9 décembre 2015
Posté par Commune de Ferrette sur mercredi 9 décembre 2015
« Accueillir 60 à 80 personnes, c’est acceptable. Au-delà, non »
Ce mercredi, l’élu invite ses administrés à une réunion publique pour parler de l’arrivée des réfugiés. Seront également présents le sous-préfet d’Altkirch et le directeur d’Adoma, la société d’économie mixte qui va gérer l’accueil et l’hébergement des migrants. « Je vais rappeler que ce n’est pas la mairie qui a demandé d’accueillir les réfugiés. On nous l’a proposé sans nous donner l’impression que nous avions le choix », explique François Cohendet.
Les migrants vont être hébergés dans l’un des cinq bâtiments de la caserne Moreigne, inoccupés depuis le départ de la gendarmerie mobile, il y a deux ans. « Un bâtiment propriété de l’Etat », souligne le maire de Ferrette. Il poursuit : « Accueillir 60 à 80 personnes est acceptable. Au-delà, non, et il y aura une opposition de la commune. »
L’exemple de Pouilly-en-Auxois
L’élu a décidé de travailler « en bonne intelligence » avec l’Etat pour faciliter l’intégration et l’accompagnement des demandeurs d’asile. Les appartements de la caserne étant des F4, François Cohendet souhaite l’accueil de familles dans ceux-ci. La seule info dont il dispose à propos des réfugiés, « selon le sous-préfet, ce ne sont pas des gens de Calais. »
Le maire de Ferrette a été en contact avec son homologue de Pouilly-en-Auxois en Côte-d’Or (Bourgogne) qui depuis janvier 2015 accueille des réfugiés. « Ça se passe bien, m’a-t-il dit. C’est encourageant. » Un message que François Cohendet va délivrer à ses concitoyens, ce mercredi.
