La police s’est visiblement trompée de cible. Un journaliste de Rue89 a été interpellé à Strasbourg vendredi après-midi alors qu’il suivait une nouvelle « réquisition de chaises » organisée par le collectif Action non violente COP21.

« Après une action de militants contre une banque, la police arrête… un journaliste https ://t.co/uxFx8oVG59 pic.twitter.com/dDNg7eDDDn — Pierre France (@francepierre) November 6, 2015 »

L’opération visait l’agence Crédit Agricole de la place de l’Homme de Fer, en lien avec un appel anti-fraude fiscale lancé par plusieurs intellectuels avant la conférence environnementale de Paris. Dans un but symbolique, 14 militants, selon Rue89, ont tenté de s’emparer de plusieurs chaises de l’agence, contre la volonté des employés.

La caméra est restée au poste

Une seule chaise aurait finalement été emportée, mais les militants ont pu se disperser sans être appréhendés. C’est là que ça se gâte pour le journaliste resté sur place. Les forces de l’ordre lui ont demandé d’effacer les images de l’action qu’il venait de filmer.

« Gaspard Glanz vient de sortir de 18h de garde à vue. Laissez-nous 24h pour réagir à ça. Nous sommes choqués et en colère. Très grande colère — TARANIS NEWS (@TaranisNews) November 7, 2015 »

Devant son refus, ils l’ont emmené au poste, où il a passé la soirée et la nuit en garde à vue avant d’être libéré ce samedi matin. Selon Rue89, aucune charge n’a été retenue contre lui, mais sa caméra, endommagée, est restée au commissariat…

« Juste pour info, évidement, je ne suis inculpé de rien. à plus tard. — Gaspard Glanz (@GaspardGlanz) November 7, 2015 »