Strasbourg: Un outil pour encourager les employés à laisser leur voiture au garage
DEPLACEMENTS•Avec Optimix, l'Eurométropole veut faciliter les déplacements actifs en entreprise…Alexia Ighirri
L’Eurométropole de Strasbourg montre le chemin aux entreprises. En développant l’outil Optimix, elle veut accompagner les sociétés et administrations à mettre en œuvre un Plan de déplacements entreprise (PDE) proposant des modes de déplacements alternatifs à la voiture à leurs salariés.
Première étape, les structures intéressées doivent signer une convention avec l’agglomération pour pouvoir accéder à une plateforme web. Celle-ci permet de faire un diagnostic et donc voir quelles sont les habitudes des salariés en termes de mobilité, de proposer des solutions individualisées à chaque salarié, mais aussi de permettre au plus grand nombre de covoiturer.
Après avoir rempli un questionnaire, chaque salarié dispose d’une fiche individuelle et se voit présenter la ligne de tram ou le trajet cyclable le plus adéquat entre son domicile et son bureau. En optimisant toutes les données, Optimix peut aussi cartographier toutes les solutions de covoiturage en trouvant dans l’entreprise les salariés dont les horaires et les trajets sont sensiblement les mêmes.
« Il y avait une demande des entreprises. Plutôt que de faire un immense parking, l’idée est d’inciter la pratique de covoiturage. Ce n’est pas uniquement une démarche civique », indique Roland Ries, maire de Strasbourg et vice-président de l’Eurométropole en charge des transports.
D'autres villes intéressées
En mettant à disposition l'outil Optimix, « on a aussi souhaité faire gagner du temps aux entreprises, parce que c’est quelque chose qui peut vite être chronophage », ajoute Jean-Baptiste Gernet, conseiller eurométropolitain en charge des modes actifs et des nouvelles pratiques de déplacement. Florence Feldmann, directrice du Rivétoile qui compte parmi les premières structures partenaires, évoque en effet la complexité de la mise en place du covoiturage : « On a 800 employés mais 90 entreprises sur le site », chiffre celle qui accueille donc Optimix avec soulagement.
D’autres communes, comme Mulhouse, Rennes ou encore Toulouse, sont d’ores et déjà intéressées par cet outil.