Dans l’hypercentre de Strasbourg, piétons et cyclistes cohabitent. Pas toujours en bonne intelligence. « Je reçois beaucoup de lettres de piétons se plaignant de la conduite agressive de cyclistes à leur égard », reconnaît Roland Ries, le maire de Strasbourg.
Pour inciter les cyclistes qui font deux ou trois courses en plein cœur du centre-ville à continuer à pied, la capitale alsacienne expérimente des range-vélos.
500 stationnements supplémentaires au printemps 2016
Le principe est simple : implanter en périphérie du plateau piétonnier (place Kléber, rue des Grandes-Arcades) ce nouveau type de stationnement où on peut accrocher de quatre à six vélos. Une zone test a été installée rue du 22-Novembre avec trois types d’accrochage possible.
« Les Strasbourgeois sont invités à faire remonter leur avis jusque fin septembre [via un flashcode ou par mail [email protected]]. Ce n’est pas un vote mais ça nous permettra d’affiner notre cahier des charges », explique Jean-Baptiste Gernet, conseiller eurométropolitain délégué aux mobilités actives.
« Venez tester le nouveau service vélo à l’angle rue du 22 Novembre/rue du Fossé des Tanneurs #Strasbourg #vélo pic.twitter.com/nsR0ZJdJwx — Strasbourg.eu (@strasbourg) June 23, 2015 »
Au printemps 2016, dix à douze sites – rue du 22-Novembre, place Gutenberg, rue de la Division-Leclerc notamment – accueilleront ce stationnement massif de vélos en périphérie du plateau piétonnier strasbourgeois. Soit près de 500 stationnements supplémentaires pour les vélos. « Est-ce la solution miracle ? Sûrement pas !, avance Roland Ries. Mais ça peut contribuer à limiter les conflits. C’est une hypothèse. »
Des arceaux pour les vélos cargos
Et celle-ci semble séduire les cyclistes quotidiens. « Se garer pour rayonner sur 100 ou 200 m est une pratique que l’on a déjà, avouent Harry et Solange qui poussent leurs vélos dans la rue des Grandes-Arcades. En centre-ville, c’est parfois aussi difficile de trouver un arceau pour son vélo que de se garer en voiture (sourire). » L’idée paraît « bonne » à Jocelyn. « S’il y a des gros points avec plus de places, les gens chercheront à s’y garer », estime le jeune homme d’une vingtaine d’années.
Les lieux accidentogènes à Strasbourg.
Sophie sourit à l’évocation de l’expérimentation des range-vélos. La jeune femme n’est pas prête à délaisser son cycle entre deux courses. « Tant qu’à être à vélo », lance-t-elle en donnant un grand coup de pédale pour s’éloigner.
Strasbourg, quatrième ville cyclable au monde, va aussi « réaménager la place Kléber pour mieux se garer à vélo », annonce Paul Meyer, adjoint au maire en charge du quartier Gare-Kléber. Des arceaux pour les vélos cargos vont également être implantés « sous peu » à côté des écoles Saint-Thomas, Sainte-Aurélie et du Super U de la Grand’Rue.