A la Meinau, on n'enfile pas la Perle, on la brasse et on la sert. Christian Artzner et son épouse, Anne Zanger, ont fait renaître la brasserie artisanale et familiale en 2009 après sa disparition en 1971. Les recettes des bières Perle ne viennent pas de l'arrière-arrière-grand-père de Christian Artzner, Pierre Hoeffel, fondateur de la brasserie en 1882, ce sont des assemblages de son cru.

Une production équivalente à 1.000 verres de bière par jour

«Notre gamme se caractérise par la diversité. C'est selon la variété des ingrédients que l'on assemble, explique Christian Artzner qui aime à faire sa petite cuisine entre malt, houblon, etc. On a une bière blanche à sept grains, une bière avec du jus de raisin, une autre à fermentation basse...» Le brasseur a étudié son métier à Edimbourg «avant de consolider ses connaissances et de prendre de l'expérience en Ecosse, aux Etats-Unis ou en Afrique dans des petites et des grosses brasseries», détaille-t-il.

>> Une partie de la gamme de la brasserie artisanale Perle.

Strasbourg, le 6 mai 2015 - La brasserie artisanale Perle produit 1.500 hectolitres de bière par an. Soit 1.000 verres de bière par jour. - F. Hernandez / 20 Minutes

D'ici peu, toute la production de Perle proviendra des 600 m2 d'entrepôt de la Meinau dont 200 m2 dévolus à la fabrication. Car après avoir produit pendant cinq ans et demi en partie chez des partenaires, la brasserie artisanale a investi –850.000 euros dont 750.000 euros dans le matériel– pour tout rapatrier à Strasbourg.

>> Avec Au gré des bières, Strasbourg veut brasser large.

Et sa production de bière ne cesse d'augmenter: 1.500 hectolitres/an soit «1.000 verres de bière par jour», image Christian Artzner. Le chiffre d’affaires de la brasserie artisanale suit cette courbe ascendante: +36% en 2013, +50% en 2014. Sa visibilité aussi avec une présence dans les bars, la grande distribution ou les événements made in Strasbourg: Marché de Noël ou Au gré des bières.