Départementales: La Majorité alsacienne proche du grand chelem
POLITIQUE•La droite a remporté tous ses duels face au Front national. La gauche gagne dans cinq cantons, dont quatre à Strasbourg...Alexia Ighirri
Les départementales avaient dessiné des affrontements entre la droite et le Front national dans presque tous les cantons alsaciens pour le second tour. Duels largement remporté par la droite dimanche. A quelques exceptions, du côté de Strasbourg notamment, l’Alsace a vu bleu.
La Majorité alsacienne accroît son influence.
« Toutes mes félicitations à tous les candidats élus de la majorité départementale #UMPUDIDVD #travaildeterrain #candidatsdeproximite #dep67 — Guy-Dominique KENNEL (@GuyDoKENNEL) March 29, 2015 »
C’est un carton plein pour l’UMP, UDI et autres alliés formant la Majorité alsacienne. A cinq exceptions près, dont quatre à Strasbourg, la droite a confortablement remporté tous les cantons alsaciens et accroît son influence sur les deux départements déjà dirigés par la droite.
« Ça ne sent pas la rose en Alsace... #dep67 #dep68 — Sébastien Ritter (@gundo67) March 29, 2015 »
Le Front national ne confirme pas.
Présent au second tour dans 35 cantons alsaciens, le FN a été largement battu. Leurs adversaires ont parfois même obtenu 70 % des voix, comme ce fut le cas à Schiltigheim, Lingolsheim ou dans les cantons 2 et 3 de Strasbourg. Au contraire, à Wittenheim, le binôme FN, qui a obtenu le meilleur score du parti en Alsace (39,41 %) au premier tour, a été battu de quelques centaines de voix par le binôme DVG. C’est la seule victoire de la gauche dans le Haut-Rhin.
« Heureux que le FN a été vaincu! L'Alsace est plus forte que le FN! #dep67 — Lix-fé Delgado (@LixfDelgado) March 29, 2015 »
Pas de surprises à Strasbourg. La gauche remporte quatre cantons sur six dans la capitale alsacienne, la droite conserve les cantons 4 et 6. Des résultats qui confirment les tendances du premier tour et l’exception strasbourgeoise, qui fait encore figure d’îlot rose dans une mer bleue. «Il y a un clivage qui s’installe entre le rural et le périurbain», note encore le politologue Philippe Breton.
Une forte abstention. Se posera sans doute la question de la légitimité des élus, en raison de forts taux d’abstention. Dans quelques cantons de l’Eurométropole, par exemple, l’abstention dépasse les 55 % : c’est le cas à Lingolsheim (55,59 %), Hoenheim (57,33 %), Schiltigheim (60,23 %), Strasbourg 2 (59,23 %) et 3 (64,34%).