NUMERIQUEInternet: Le «.alsace» tisse sa toile sur le web

Internet: Le «.alsace» tisse sa toile sur le web

NUMERIQUELes marques, les entreprises, les collectivités ou les associations ont déjà pu faire leurs réservations des adresses Internet avec l’extension «.alsace». L'ouverture aux particuliers se fera à partir du 7 avril...
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

C'est l'heure de la première mise au point du «.alsace». Entre le 19 janvier et le 20 mars, les marques, les entreprises, les collectivités et les associations ont eu l'occasion de réserver des adresses internet avec l'extension «.alsace». Au total, ce sont 516 demandes qui ont été déposées. «C'est plutôt pas mal», admet François Mengin-Lecreulx, adjoint au directeur général des services de la région d'Alsace.

Pour évaluer ces demandes, il compare au lancement des «.paris» et «.bzh». «Nous avons eu un nom de domaine déposé pour 217 entreprises contre 1/236 pour “.paris” et 1/249 pour “.bzh”», détaille François Mengin-Lecreulx. Selon l'Afnic, gestionnaire du domaine «.fr», «quatre jours après l’ouverture générale, près de 3.000 noms de domaine en “.bzh” ont été enregistrés par des entreprises, associations, collectivités et particuliers».

Rolex a réservé le nom de domaine avec «.alsace»

Sur les 516 demandes de réservation, une grande majorité vient d'entreprises locales, petites ou grandes. «Ça va de la start-up pas connue, du notaire, du coiffeur de quartier à Carola, le Crédit Mutuel ou Electricité de Strasbourg, énumère François Mengin-Lecreulx. On n'est pas surpris par les demandes des grosses marques car elles réservent les noms pour éviter une quelconque mésaventure avec un concurrent.» Rolex, Facebook ou Le Bon coin ont ainsi également fait une demande de «.alsace».

>>> Quel est l'intérêt d'acheter un nom de domaine «.alsace»?

Parmi les collectivités qui ont réservé une adresse Internet avec l'extension régionale, on retrouve Saint-Louis, Ingwiller, Ottmarsheim ou Sélestat. La commune de Centre Alsace a fait plusieurs demandes pour son complexe les Tanzamtten ou pour la Bibliothèque humaniste. Dans les réservations, on ne trouve pas un seul secteur d'activité, les demandes émanent d'entreprises du tourisme, de l'agriculture, de la viticulture, du bâtiment, du tertiaire...

Pas de «sexe.alsace»

Le 7 avril, les réservations de l'extension «.alsace» seront ouvertes au grand public. Là, ce sera «premier arrivé, premier servi», annonce l'adjoint au directeur général des services de la région d'Alsace. Toutefois, quelques garde-fous ont été dressés sur une liste de mots: bière, choucroute, hôtel, etc. «Ils ne sont pas bloqués par anticipation mais la pertinence de la demande sera examinée. Les organismes fédérateurs auront la priorité sur un particulier unique», poursuit-il.

Et pour le nom de domaine «sexe.alsace»? «Si c'est un site pornographique, il n'existera pas», sourit François Mengin-Lecreulx. Mais si c'est un site Internet consacré à la santé par exemple, le nom de domaine pourra être attribué. Il y a une liste de noms bloqués [sexe n'en fait pas partie], ceux à caractères diffamants ou violents.»

La région Alsace doit communiquer d'ici peu sur l'ouverture des réservations au grand public, elle ambitionne 7.000 demandes sur un an.